Les Ducs matent les Diables Rouges

 

Article du Bien Public (9 octobre 2001).

Les hockeyeurs dijonnais sont revenus de "l'enfer briançonnais" avec une victoire en poche, la seconde à l'extérieur depuis le début du championnat . Les Ducs poursuivent ainsi leur sans faute hors de leur base. Malgré un calendrier pas évident, qui les a vu affronter Besançon - promu aux dents longues - puis, deux prétendants à la montée en élite, à savoir Strasbourg et Briançon, les Dijonnais sont invaincus et pointent désormais à la troisième place du classement à une longueur des leaders, Dunkerque et Villard-de-Lans. Ce succès dans les Hautes-Alpes constitue une sacrée performance car même si le CPHD a eu de la réussite, il a montré un esprit de corps tout à fait remarquable. Le coach, Daniel Maric, ravi de cet exploit, témoigne : "Malgré qu'on ait bien entamé la rencontre, du fait de notre nombre important d'exclusions, on a compensé et logiquement, la fatigue physique s'est fait sentir à partir du deuxième tiers. Nous avons su faire preuve de grandes qualités morales, de sacrifices collectifs tel que se coucher pour contrer les tirs adverses. Nous nous sommes accrochés dans les moments difficiles." Le moins que l'on puisse dire c'est que durant ce match, les bourguignons ont dû courber l'échine car, après avoir ouvert le score par Milan Tekel (auteur de deux des trois buts dijonnais), ils se sont fait rejoindre puis dépassés au score en l'espace de deux minutes sur deux coups du sort : l'égalisation venant à peine 30 secondes avant la fin d'une infériorité numérique dijonnaise alors que le second but est le fruit d'une inattention défensive. A cet instant de la rencontre, les Dijonnais ont le moral en berne, ils sont à la peine : "Mes joueurs se sont un peu affolés. On a oublié les consignes en laissant trop d'écart entre nos lignes. Nous avons bien failli craquer mais nos adversaires ont fait preuve d'une certaine fébrilité offensive qui nous a bien aidée (exception faite de Blais, qui fut excellent samedi soir). Heureusement pour nous, ils n'ont pas su faire le break." avoue Daniel Maric. La deuxième période terminée, le temps d'un petit remontage de bretelles dans les vestiaires, et c'est un autre match qui débute. Remis dans le droit chemin tactiquement, l'équipe dijonnaise déborde alors ses opposants grâce entre autre à la vitesse d'exécution de ses attaquants incarnée notamment par Mô et Bergès, omniprésents. Malgré un ultime pressing briançonnais, un finish à 4 contre 6, (prison d'un joueur de champ, plus sortie du goal adverse, Figved, au profit d'un autre joueur de champ), les Ducs serrent les dents et préservent ce super résultat. Les hockeyeurs dijonnais confirment ainsi qu'il faudra compter avec eux dans ce championnat de D1. Toutefois, il ne faut pas s'arrêter là, ni s'endormir sur ses lauriers comme le souligne l'entraîneur : "Il faut passer à l'étape suivante, rester lucide afin d'aborder les prochaines échéances de manière sérieuse et déterminée. Ne nous laissons pas griser, d'autres adversaires aussi coriaces nous attendent. L'important étant de faire partie des huit premiers au soir du 29 mars (date de la dernière rencontre de championnat)." Même si ces "poulains" réalisent un départ de rêve, on ne saurait contredire ces paroles d'une extrême sagesse, d'autant plus que le prochain visiteur à la patinoire dijonnaise, se nomme Épinal, autre candidat à l'accession à l'élite. Rendez-vous dès ce samedi à 20 h 30.

 

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