Les Drakkars de Caen débarquent

 

Article de Ouest France (11 octobre 2001).

Samedi débute une nouvelle aventure pour le Hockey club de Caen dont l'équipe fanion s'apprête à évoluer en Nationale 3. Bien que repartant de zéro ou presque, les Drakkars ne manquent pas d'ambition.

"Cela aura été une saison galère." Paroles de Rodolphe Garnier au soir d'un mardi 6 mars de triste mémoire. Écrasés 10-1 par Reims, les Léopards rendaient leur tunique pour la perdre définitivement quelques mois plus tard. Mais la passion du hockey est intacte sur les bords de l'Orne, où l'eau ne fait que passer sous les ponts.

C'est une nouvelle embarcation, moins périlleuse celle-là, dont l'ex-coach par intérim a décidé de reprendre la barre. Pur bénévole, comme l'ensemble du HCC, celui qui portait large son n°33, va découvrir un championnat de N3 dont il n'a "aucune idée du niveau. Il est donc difficile de se fixer un objectif. Mon but est de faire progresser les jeunes, en souhaitant que les anciens qui évoluaient déjà en D3 arrivent à prendre le train, ça, cela me ferait vraiment plaisir." Depuis la reprise de l'entraînement, les joueurs font preuve d'assiduité sur la glace. Garnier dispose d'un groupe de vingt éléments qui ne demandent qu'à jouer. "Le groupe est bon, il faut le faire avancer."

L'entraîneur du HCC fonctionne toujours avec sérieux, les méthodes de l'Elite ne sont pas oubliées. Samedi, c'est pourtant au plus bas niveau, que ses Drakkars glisseront sur la glace de la Roche-sur-Yon face à Niort. "La pression existe-t-elle ? Peut-être par rapport aux problèmes passés du club. Mais surtout on attend ce retour, que cela arrive. On sent une envie, oui une belle envie."

"Comme les New York Rangers"

Motivés les Caennais le sont, redécouvrant pour certains les joies et surprises du sport 100 % amateur. C'est Martial Janil, revenu de Tours et de la D1 qui demande : "Quand est-ce qu'arrivera le scotch ?" Pas grave, Les chaussettes seront quand même dépareillées. Loïc Sicot demande à Garnier combien de joueurs feront le déplacement, "parce que je dois prévoir la bouffe." Chacun donne un coup de patin pour aider. Mme Heudier, la secrétaire, n'a pas le temps de profiter de sa retraite méritée, elle s'occupe de l'administratif sur une table du club-house, car le HCC n'a toujours pas de bureaux, "ni de matos."

Système D et bonne humeur compensent les soucis matériels. "Samedi, nous jouerons avec les maillots de la ligue de Normandie, précise Bruno Marie, le président. Nous avons commandé 220 maillots à l'équipementier canadien CCM. Nous les aurons pour le premier match à domicile. Du bleu et du blanc comme les New York Rangers." Une tunique qui donnera peut-être des idées à certains. Mardi soir, Ziga Grendka rôdait dans les couloirs de la patinoire se renseignant sur les crosses. "Moi je préfère les Bauer, des dures, je viens seulement les voir..."

 

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