Un réveil très attendu

 

Article de La Nouvelle République (20 octobre 2001).

Cette fois, plus d'excuse. Qu'importe l'adversaire, les humeurs, les à-côtés, l'heure du réveil a sonné. Le championnat est commencé depuis quatre journées et les Diables Noirs (avant avant-derniers) n'ont toujours pas remporté la moindre victoire.

Tout autour de la patinoire, le public, toujours aussi nombreux, est las d'attendre le déclic de ses protégés. Le meilleur moyen de lui démontrer qu'il est en passe de se faire de très mauvaises idées est de s'imposer ce soir, face aux Ducs de Dijon. Une belle et grande victoire évite bien souvent d'avoir à se perdre parmi des dizaines de justifications.

Quelque part, les spectateurs ont raison d'être aussi exigeants avec leur équipe. Car l'adversaire du jour, bien que calé en quatrième position, pour l'instant, n'a pas vraiment l'étoffe d'un épouvantail. Rappelons que le premier succès des Bourguignons a été acquis face à une équipe de Besançon très diminuée, lors de la première journée (les recrues n'étaient pas toutes qualifiées et le score de 12-1 a été ramené à un simple forfait) et que leur deuxième victoire se révèle avoir été péniblement acquise sur la glace de Briançon (3-2), l'avant-dernier du classement. En fait, son compteur a beau afficher deux nuls à domicile face à Strasbourg (2-2) et Epinal (5-5), Dijon n'a rien à voir avec Villard-de-Lans.

C'est ce que devront se dire les hockeyeurs tourangeaux avant de pénétrer dans leur antre pas encore fétiche. Et tout simplement y croire. "On a un bon moral," commente le coach canadien Robert Millette. "Depuis un mois on sème, on sème. Moi, je crois qu'on va récolter bientôt. Mes gars réalisent qu'ils n'ont plus à avoir de complexes. On a rencontré les meilleurs, on ne peut plus avoir de surprises. On connaît désormais le calibre du championnat. Et on sait que l'on peut s'attendre à tout, qu'un match peut basculer dans les dernières secondes ou que l'arbitrage peut varier d'un match à l'autre. Il n'y a qu'à rester concentré. On est au bout du tunnel et on voit la lumière arriver."

Une lumière qui pourrait bien porter le nom du slovaque Marcel Skokan, la dernière recrue de l'ASGT qui, associée à Fayault et Lefrançois, devrait constituer une ligne aussi bien équilibrée que le bouillant trio Goldman-Statsny-Picha.

Julien Mallet

 

La journée :
Briançon - Villard-de-Lans
Epinal - Nantes
Cergy - Saint-Gervais
Clermont-Ferrand - Megève
Besançon - Dunkerque
Strasbourg - Gap

 

 

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