Article de L'Alsace (8 novembre 2001).

"Au premier temps de la valse..." Ces paroles que fredonnaient Jacques Brel restent d'actualité pour les mouvements de joueurs au Hockey Club de Mulhouse. Le premier à être entré dans la danse était Martin Roh, qui a délaissé les Scorpions en juillet à la surprise générale. Au deuxième temps de la valse, le poids des années - malgré une préparation physique visiblement exemplaire - semble avoir eu raison de la technique de Roman Trebaticky aux yeux de son directeur sportif, Christer Eriksson. Désormais sous les couleurs d'Epinal en Nationale 1, le Slovaque a été accompagné dans son transfert par Cyril David, Spinalien d'origine. Au troisième temps de cette valse mulhousienne, Ari Lehmusvuori a fait son apparition en défense. Toujours à la recherche de joueurs expérimentés avant la date butoir des recrutements, le 31 octobre, l'entraîneur suédois a vu arriver Jimmy Provencher et les ex-Angloys Olivier Dimet et Nicolas Carry. Ce flux dans les rangs alsaciens a aussitôt engendré un reflux. Au quatrième temps, Xavier Rénier est débarqué, tandis que Julien Hitze, Miroslav Pazak et très certainement Tuomo Maatta préfèrent quitter le HCM plutôt que de faire de la figuration. Métronome de cette valse, Christer Eriksson se justifie : "Xavier a été blessé et n'a pas réussi à s'élever au niveau de l'élite. Avec Julien Hitze, ils jouaient le rôle de cinquième roue du carrosse, en concurrence avec Lilian Prunet, Maximilien Lageard et Thomas Duménil. Un rôle que Julien n'a pas accepté comme Miroslav Pazak et Tuomo Maatta.

De toute façon, on avait deux étrangers de trop et on ne veut pas qu'un joueur reste à contrecœur. Et puis on fait des économies". Les propos du Suédois laissent quelque peu perplexes les joueurs écartés comme Miroslav Pazak, qui a signé à Dijon (N1) : "Avec neuf points depuis le début de saison (Ndlr : 3 buts plus 6 assistances, ce qui le place en 3e position des pointeurs de l'équipe), je ne sais pas pourquoi on m'a écarté. J'ai parlé avec Eriksson et je voulais jouer, mais ce n'était pas possible avec seulement six étrangers". Quant à Xavier Rénier, il attend toujours des nouvelles de Christer Eriksson, ayant appris sa mise à l'écart par son président Claude Bauer. "Je croyais me remettre sur les rails mais je suis un peu sur le cul. On m'a proposé d'aller à Epinal, mais traverser le Bussang tout l'hiver ne m'intéresse pas. J'ai seulement envie de me faire plaisir, avec des copains à Colmar en D3". En ce qui concerne Julien Hitze, il a pris officiellement la direction de Villard-de-Lans, un club qu'il a côtoyé en sport-études : "Je me suis douté que j'aurai moins de temps de glace avec les arrivées de Dimet et Carry. Je quitte l'élite avec regret mais je vais jouer à un bon niveau et je pense ne pas trop perdre". Tuomo Maatta entend imiter le Basque, le Finlandais étant fort courtisé par Briançon et Strasbourg. "Dans les mêmes conditions financières que chez nous", précise Claude Bauer, qui a lui aussi parlé budget à la Fédération mardi soir. "J'ai montré patte blanche. Tout est en règle". Histoire de ne pas entrer dans une danse qui serait beaucoup moins entraînante que celle des joueurs, qui devrait trouver son épilogue avec le retour de Benjamin Galmiche après la trêve hivernale. Pour que le HCM laisse enfin éclater sa joie ?

Gilles Legeard

Article de L'Alsace (9 novembre 2001).

Comme prévu, le Finlandais du Hockey-club de Mulhouse a définitivement plié ses bagages hier. À l'instar de Julien Hitze qui va désormais jouer à Villard-de-Lans, Tuomo Maatta a rejoint les Alpes et la Nationale 1 mais chez les Diables rouges de Briançon, couleurs qu'il devrait défendre dès samedi à Dunkerque. L'ex-attaquant des Scorpions est une des victimes de la limitation du nombre d'étrangers à six sous contrat par club élite et de son manque de réalisme devant la cage, puisqu'il n'affiche que deux buts à son compteur.

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