Article de L'Alsace (12 novembre 2001).

Avec une victoire logique (4-1) hier après-midi à Grenoble pour la troisième et dernière journée du tournoi international des Alpes face à l'Autriche, l'équipe de France de hockey sur glace se classe deuxième de la compétition derrière les Lettons mais devant l'Autriche et l'Italie. Une bonne performance vu que les Tricolores font partie de la D1 mondiale alors qu'Autrichiens et Transalpins figurent dans la seconde moitié du championnat du monde Elite, la division juste supérieure. Après un bon sauvetage d'Huet devant Brandner, l'Autriche ouvrait rapidement la marque par Eichberger qui reprenait de près une passe adressée de la gauche par Lukas. Les Tricolores dominaient la suite du premier tiers-temps mais ne parvenaient pas à marquer durant les trois jeux de puissance obtenus mais égalisaient juste avant la première pause par Barin qui déviait judicieusement le palet devant la cage sur une passe de Ouellet. En deuxième période, l'équipe de France profitait d'une double supériorité pour prendre l'avantage avec un but inscrit par Bozon d'un lancer frappé puis par F. Rozenthal, de près, toujours en supériorité. Dans le dernier tiers-temps, les Autrichiens manquaient l'opportunité de réduire l'écart par Searle mais ce dernier échouait devant Huet, très efficace durant l'ensemble de la partie. Les Tricolores, plus réalistes, portaient le score à 4-1 peu après, Briand reprenant à bout portant une passe adressée de la droite par Besse.

Cette aventure de l'équipe de France close par une victoire, deux en trois rencontres, attise les regrats que peuvent nourrir les Tricolores de ne pas s'être qualifié pour l'élite mondiale. Appelé pour l'occasion, Olivier Coqueux n'a pas connu un grand temps de jeu, mais a rempli sa tâche, malgré la découverte d'un groupe bien en place. "Mon arrivée s'est bien passée. je suis bien content car au départ, j'étais tendu d'entrer en équipe de France pour la première fois. Petit à petit, cela est mieux allé". Il faut dire qu'Olivier Coqueux n'est pas du genre à se faire remarquer. "Si on regarde des joueurs comme Bozon ou Perez évoluer sur la glace et si on les écoute dans le vestiaire, on peut essayer des choses sur la glace". Sans trop se répandre toutefois. "J'ai essayé d'apporter mon jeu, sans trop le changer, de la façon la meilleure possible". Si l'attaquant mulhousien n'a pas osé demander l'avis du sélectionneur national, Heikki Leime, sur sa prestation, il compte le faire dans les jours à venir. D'ores et déjà, l'entraîneur-adjoint de l'équipe de France, qui n'est autre que le directeur sportif de Mulhouse, Christer Eriksson, porte un avis favorable sur la prestation de son poulain. "Olivier a fait un tournoi correct où il a bien rempli son contrat. Ce n'est pas facile d'entrer dans une équipe soudée et je pense, même si ce n'est pas moi qui sélectionne, que ce n'est pas la dernière fois qu'on voit Olivier en équipe de France. Sans rien promettre". Le souhait d'Olivier Coqueux est d'ailleurs de goûter à nouveau aux joies tricolores. "Je suis très content et fier d'avoir porté le maillot de l'équipe de France, j'ai tellement envie de le reporter". Il faut dire que le temps de jeu donné à Olivier Coqueux ne lui a pas forcément permis de montrer l'étendue de ses capacités. "J'ai réalisé un travail de pressing sur les joueurs et sur le palet". Cantonné dans ces tâches, le Mulhousien escompte en recueillir tout de même des fruits de retour avec les Scorpions dans l'élite du championnat. "Le jeu international est beaucoup plus rapide, avec plus d'intensité. Je sais que ça va m'aider à être plus rapide dans le jeu". Lui qui donnait déjà pas mal le tournis aux défenses adverses, Olivier Coqueux promet encore de beaux jours à Mulhouse.

Gilles Legeard (avec AFP)

Retour aux articles de novembre 2001

Retour à la liste des articles