Le plus beau match de l'ASGT
Article de La Nouvelle République (26 novembre 2001).
Bel exploit des Tourangeaux qui ont réalisé un beau match, malgré une entame douloureuse.
Clermont - Tours 4-3 (2-2, 0-2, 1-0)
Arbitres : Barré, Belotte et Véricel. 700 spectateurs environ.
Buts pour Clermont : 3' Marinov, 3' Trabach (Michou, Marinov), 48' Roux (Marinov, Pageau).
Buts pour Tours : 11' Goldman (Pulscak), 14' Picha (Hiadlovsky), 22' Fayault (Lefrançois), 31' Fayault (Lefrançois, Supuka).
Pénalités : Clermont 16' ; Tours 35'.
Les premières arabesques à peine dessinées, Marinov crucifiait en solitaire la défense tourangelle (1-0). Quelques instants plus tard, Trabach concluait une action de Marinov et Michou pour tromper Hiadlovsky. 2-0 après trois minutes de jeu, un incipit haletant... D'autant que les Sangliers semblaient enfin avoir trouvé un véritable fonds de jeu, force de précision dans les transmissions et rugosité dans les mises en boîte.
Peut-être seulement, car dans une opposition tournant vite au défi physique, les Clermontois allaient perdre le bénéfice de leur remarquable entame. Comme désorientés de voir un but de Barette refusé pour cage "déssoclée"(9'), les Sangliers perdaient le fil. Peut-être bien un tournant, car à 3-0, le scénario eut été fort différent...
Tours, "docteur ès mises en boîte", déboutait les offensives auvergnates et inversait même la tendance. Par Goldman tout d'abord puis Picha, qui remettait à flot le navire tourangeau (2-2, 15'). Dès la reprise de l'acte II, les Diables noirs lançaient Supuka, qui transmettait à l'attaquant de poche Fayault, décisif devant Julien Peyre. 2-3, plutôt inquiétant. On se rappelait alors que, devant Besançon, les Sangliers avaient péché par un manque de caractère patent dans les instants les plus périlleux. Nulle question de reproduire un tel travers. Mais attention car, entre les frappes lointaines de Vandecandelaere et les "tampons" de Pulscak, les Tourangeaux privaient Clermont de la rondelle. Une passe à dix qui se dénouait avec Fayault, une fois encore bourreau de Peyre (2-4).
Moins focalisés sur l'opposition physique pour mieux aller de l'avant, les Sangliers voyaient leurs efforts récompensés grâce à Christophe Roux, qui reprenait une frappe de Marinov (3-4, 48'). La solution était peut-être ici dans cette préférence donnée de la circulation du palet sur le combat défensif. Mais voilà, encore brouillons, inaptes à exploiter les supériorités numériques, les Clermontois échouaient à mettre réellement en péril la forteresse tourangelle.