Tours s'en sort plutôt bien

 

Article de La Nouvelle République (10 décembre 2001).

Toujours menés au score à deux minutes de la fin du match, les Diables noirs ont réussi un bel exploit en tenant en échec l'ancien leader du championnat.

Tours - Strasbourg 5-5 (1-1 ; 2-3 ; 2-1).
Spectateurs : 1500
Arbitres : MM. Calamoneri, Lezko, Louazel.
Pénalités : Tours 16' + 20' (Supuka, expulsion) ; Strasbourg 22'.
Buts pour Tours : 15'49 : Fayault (Gleize, Supuka) ; 27'28 : Picha ; 29'36 : Saint-Denis (Demeocq) ; 45'07 : Skokan (Fayault, Lefrançois) ; 58'20 : Picha (Goldman).
Buts pour Strasbourg : 3'42 : Desrosiers (Frand) ; 25'54 : Desrosiers (Schuchewytsch, Hohnadel) ; 28'57 : Schuchewytsch (Desrosiers, Hohnadel) ; 30'31 : Medeiros (Flinck) ; 55'30 : Desrosiers.

Pour Tours, l'essentiel est acquis. Plutôt bien acquis même, puisque les Diables noirs se sont montrés une nouvelle fois intraitables face à Strasbourg (5-5), l'une des grosses écuries du championnat, après avoir bousculé Dunkerque (5-1), Clermont (4-3), et tenu tête à Besançon, la semaine dernière (2-2).

Si bien qu'au final, alors que l'on pouvait logiquement s'attendre à un mois difficile pour eux, les hommes de Bob Millette ont engrangé six points sur huit possibles avant les fêtes. De quoi partir à Briançon sans trop de pression, samedi prochain, même si ce dernier match de la phase aller occupe une place toute particulière dans le cœur de l'entraîneur tourangeau qui considère l'équipe des Hautes-Alpes comme son concurrent direct pour la qualification aux play-off. Au même titre que Nantes, Besançon, Dunkerque et Saint-Gervais d'ailleurs.

Tout ne pouvait pourtant pas plus mal commencer pour les Tourangeaux qui, dans une patinoire encore bien garnie, encaissaient le premier des trois buts du jeune Desrosiers (4'), le meilleur scoreur strasbourgeois (22 points) formé à bonne école dans la ligue junior majeure du Québec (Drumondville). Et il fallut attendre une bonne dizaine de minutes et une nouvelle infériorité numérique strasbourgeoise pour voir Tours revenir au score grâce à l'inévitable Paul Fayault (16').

De retour sur la glace pour la seconde période, les deux équipes haussèrent leur niveau de jeu pour donner au public un formidable spectacle grâce au trio Desrosiers-Schuchewytsch-Hohnadel. Ces trois joueurs essentiels au système de jeu alsacien permirent à la défense tourangelle de s'exprimer pleinement et de faire apprécier toute la puissance des tampons administrés par Olivier Vandecandelaere. Et comme les Diables noirs possèdent également quelques belles individualités, Picha et Saint-Denis notamment, l'ASGT et Strasbourg ne se séparèrent qu'avec un tout petit but d'écart à l'entame du troisième tiers (3-4).

La course poursuite ne s'arrêta pas là pour autant, puisque Skokan remit les Diables en selle (4-4, 46') avant que Picha (59') ne ramène à nouveau les deux formations à égalité après un but refusé aux Alsaciens (47') et un dernier exploit personnel de Desrosiers (56'). Une fois encore, la patience a payé.

Julien Mallet.

 

"La cerise sur le gâteau"

Bob Millette : "Ce qu'on vit depuis un mois est formidable. On est bien au-delà de nos objectifs. Les quatre points que l'on vient de prendre successivement contre Clermont, Besançon et Strasbourg, c'est la cerise sur le gâteau. On se rapproche des meilleurs".

François Gleize : "Si on m'avait dit qu'il y aurait dix buts et autant de spectacle ce soir, j'aurais signé tout de suite. C'est super de finir là-dessus chez nous, car il fallait laisser un bon souvenir à nos spectateurs avant les fêtes pour leur donner envie de revenir nous voir en janvier".

Franck Demeocq : "Malgré le gros défi physique qu'ils nous ont imposé, on a une nouvelle fois démontré qu'il n'y a pas vraiment d'équipe au-dessus du lot cette année. N'importe qui peut se faire surprendre à tout moment."

Scott Goldman : "Tout le monde a fait un gros match, ce soir. Et ce qui est important pour nous, c'est que la troisième ligne a marqué deux buts. C'est important que toutes les lignes marquent, si on veut aller loin."

Daniel Bourdages (entraîneur de Strasbourg) : "Je suis frustré. Non pas parce qu'à chaque fois qu'on a pris l'avantage, ils sont revenus derrière mais parce qu'on nous refuse un but tout fait. L'arbitre a avoué son erreur, mais le score n'a pas changé. J'ai le sentiment qu'on a été battu par nous-mêmes ce soir, même s'il faut bien admettre que Tours a bien travaillé et s'est montré très discipliné dans ses replacements défensifs."

 

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