Cherbourg veut y croire malgré tout

 

Article de Ouest France (15 décembre 2001).

A la suite d'une conférence de presse, Stéphane Bourdon, chargé des relations du NCHOP annonçait que le club ne pouvait faire le déplacement jusqu'à Limoges pour des raisons financières. Quelques heures plus tard, on apprenait que Cherbourg, aidé par la Ligue de Normandie, irait finalement jouer son match. Quoi qu'il en soit, l'équipe est dans le rouge.

Il ne manquait plus que cela serait-on tenté de dire. Déjà mal en point en championnat, les Cherbourgeois doivent désormais faire face à de sérieux problèmes financiers. Malgré une restriction de budget l'an passé de 40 %, le club est aujourd'hui dans l'impasse. Seule solution pour le moment, une avance sur les subventions. "Nous avons alerté la mairie de notre situation, indique Stéphane Bourdon. Ce qu'on réclame, c'est une avance de 40 % sur la prochaine subvention, histoire de repartir en janvier, finir la saison et aviser par la suite. Un audit doit prochainement avoir lieu. Nous attendons impatiemment la réponse"

D'abord forfait face à Limoges, les Cherbourgeois ont finalement été "sauvés" par la Ligue de Normandie qui leur permet d'effectuer le voyage. Difficile dans de telles conditions de rester concentrer sur la rencontre. Mais le gardien Frédéric Devaux veut motiver ses troupes tout en restant lucide : "avec Asnières et Brest, Limoges est certainement l'une des meilleures équipes du championnat. Ils sont très rapides et nous avaient vraiment impressionnés lors du match aller. Ils se sont renforcés par rapport à l'an passé avec l'arrivée de pas mal d'étrangers. C'est un gros budget qui a de l'ambition. Il ne faut jamais partir vaincu mais il faut se rendre à l'évidence, on y va sans grand espoir."

Mettre en avant l'honneur du club

Pourtant, un résultat lors de ce déplacement serait une sacrée revanche pour une équipe meurtrie dont on ne sait pas trop si elle doit baisser les bras, y croire comme jamais ou réaliser un baroud d'honneur. Limoges, le match de la dernière chance ? Oui et non. Car Cherbourg peut tout à fait trouver une solution pendant la trêve et sortir la tête de l'eau. Mais il est certain qu'une démonstration de volonté, de courage et de solidarité serait le meilleur argument pour prouver que le club mérite de terminer la saison.

D'ailleurs, Stéphane Bourdon n'est pas prêt à abandonner si facilement : "on s'est posé la question si l'on devait continuer ou non, mais on a décidé de lutter jusqu'au bout. Le club par ailleurs se porte bien. Les six autres équipes tournent à plein régime et les bambins ont besoin d'une locomotive. On n'a pas le droit de baisser les bras." Un état d'esprit qui résume bien la situation : la crainte d'une fin de saison prématurée est omniprésente mais l'espoir de retrouver une période plus calme l'est tout autant.

 

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