Les Diables entretiennent la flamme

 

Article de la Nouvelle République du Centre (3 janvier 2002).

Le hockey tourangeau connaît un second souffle. Bob Millette et sa nouvelle équipe remplissent à nouveau la patinoire. La deuxième phase du championnat s'annonce passionnante.

Les Diables Noirs ne pouvaient pas mieux terminer l'année. Sixièmes du championnat à deux points d'Epinal (3e) qu'ils rencontrent ce samedi pour le compte de la première phase retour, qualifiés pour le deuxième tour de la Coupe de France et épargnés par les mauvaises blessures, les voilà idéalement placés pour bien terminer la saison. Les play-offs sont plus que jamais d'actualité.

Mais au-delà des résultats sportifs, la plus belle victoire de Bob Millette est d'avoir réussi à reconstruire une équipe compétitive. Avec une masse salariale réduite (moins 25% par rapport à l'an passé) et un championnat rehaussé (14 équipes), le pari était osé.

"C'est le gros point positif de ce début de saison" commente Millette. "Notre image sur la glace a changé, c'est une équipe de jeunes joueurs dynamiques, de battants. On voit qu'avec ces gars-là, on peut progresser. Avec l'anxiété du début, tout était nouveau pour nous tous, le plaisir de jouer est arrivé. Et à partir du moment où nous avons gagné, on s'est éclaté. Match par match, nous avons conquis nos supporters. On va pouvoir attaquer cette deuxième phase plus confiants".

"Bob a fait un super boulot" renchérit Jean-Marie Bonneau, le président de l'ASGT. "Sportivement, c'est l'une de nos meilleures années depuis longtemps. Il a su faire l'amalgame entre les nouveaux, les anciens, les étrangers, les Tourangeaux, et embarquer tout le monde dans le même projet. On savait déjà qu'il était un meneur d'hommes mais là, il nous a agréablement surpris en construisant une équipe de 20 joueurs qui tient la route avec un budget de 520 000 F (79 273, 49 euros). C'était un sacré challenge quand on sait que le joueur le mieux payé cette année touche 7 000 F par mois, alors que l'an dernier Karol Jurcik prenait 11 000 F".

Tout n'est pourtant pas si rose. A l'heure où elle a fait de gros efforts pour se structurer, avec l'embauche d'une secrétaire à plein temps, l'ASG Tours attend toujours de signer son nouveau contrat d'objectif afin d'y voir un peu plus clair au niveau de ses finances. Car comme tous les ans, entre les mois de novembre et janvier, date à laquelle la subvention municipale tombe, elle a bien du mal à faire la soudure.

Les dirigeants sont inquiets. Pour bien faire le club aurait besoin de 1,20 MF (182 938, 82 euros) au lieu des 900 000 F (137 204, 12 euros) que la mairie de Tours s'apprêterait à lui verser. "Nous n'avons pas de raisons de mettre la parole du maire en doute mais si cela s'avère être réellement le cas, il nous mettrait vraiment en difficulté" précise Patrick Othon. "Or, quand nous nous sommes rencontrés avant la fin de son dernier mandat et que nous lui avons demandé de revenir à la subvention que nous touchions en 1985, il nous avait fait comprendre qu'une augmentation de 300 000 F était tout à fait raisonnable".

Julien Mallet

 

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