Une trêve bien digérée

 

Article de la Nouvelle République du Centre (9 janvier 2002).

Les Diables Noirs, qui ont parfaitement su gérer les vacances, n'ont rien perdu de leur élan. Tant mieux car ils s'apprêtent à vivre un mois de janvier plutôt chargé.

Faciles vainqueurs d'Epinal (3-2), les Diables Noirs continuent leur ascension. Strasbourg ayant perdu face à Briançon (3-2), les voici seulement à trois points de la dernière marche du podium que Besançon (4e à un point), qui est allé arracher une victoire à Dijon grâce à un tir de pénalité pour surnombre transformé à dix secondes de la fin de la rencontre, est tout à fait capable d'aller chercher maintenant. C'est tout le mal que souhaite Bob Millette qui pense déjà aux play-off et veut à tout prix éviter l'équipe d'Alain Pivron. Mais là n'est pas encore la question.

Revenons plutôt au match de ce week-end. Un match entier, sans concessions des Tourangeaux, qui a vu l'émergence d'un nouveau trio (Goldman, Saint-Denis, Skokan) pour compenser le forfait de dernière minute de Gilbert Lefrançois (malade). "Cela prouve que malgré l'absence d'un gros joueur, on peut gagner quand même" commente Millette. "Ce n'est pas l'homme qui est important. C’est le système de jeu mis en place. Nous avons une nouvelle fois su le respecter. Cela prouve notre caractère."

Ce changement de lignes s'est avéré être un véritable coup de poker puisque Goldman, Skokan et Saint-Denis ont été les trois buteurs de la soirée. "Ils sont tous les trois restés là avec Hiadlovsky et quelques autres pendant les fêtes" continue Millette. "Ils ont eu une dizaine de jours de glace de plus que le reste de l'équipe pour se mettre en condition. C'est cela qui a fait la différence."

Tout comme l'a fait l'expérimenté trio, cent pour cent tourangeau, composé de Périnet, Gleize, Fayault. "Ils ont fait un gros travail défensif" reconnaît Millette.

"Il n'y avait pas de flammes dans leurs yeux, comme s'ils étaient blasés" rebondit François Gleize. "On avait le sentiment qu'ils étaient là comme s'ils étaient à la mine alors qu'on est tous d'accord pour dire qu'ils possèdent beaucoup de joueurs de talent tels que Trebaticky, Ribanelli, Mysicka. Sur le papier, ce sont des gros gabarits, des gros machins, mais là, on a eu à faire à de gros nounours tout mous".

Cette euphorie ne doit cependant pas faire oublier ce qui se passe derrière, au classement. Nantes (7e) et Briançon (9e) se réveillent. Et Saint-Gervais (11e) que Tours s'apprête à recevoir samedi prochain, n'a certainement pas dit son dernier mot. La tâche des Diables Noirs est donc loin d'être finie. D'autant plus que les trente prochains jours s'annoncent décisifs avec un déplacement à Nantes (meilleure attaque du championnat) avant de vivre huit jours d'enfer face à Villard (26 janvier), Anglet en Coupe de France (29 janvier) et Dijon (2 février)."

Julien Mallet

 

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