Le moral dans les patins !

 

Article de La Presse de la Manche (22 janvier 2002).

Complètement désemparés après une résistance aussi intense que vaine face à Garges, les Vikings ne savent plus vraiment à quel saint se vouer. Désormais, ils n'entrevoient presque plus le bout du tunnel et demeurent plus que perplexes sur leur avenir immédiat.

Ils y croyaient. Pour cela, ils ont tout donné... "Nous pouvons sortir la tête haute. Nous nous sommes tous donnés à 100 % et il n'y pas de honte à avoir !", insistait Fred Devaux.

Malheureusement, cela n'a pas suffi. Loin de là... Après avoir tenu le choc durant une période, les Cherbourgeois se sont, en effet, petit à petit, effondrés lors des deux suivantes. Et évidemment, les explications ne manquent pas. "Je ne voudrais pas chercher des excuses mais, pour l'instant, on peut dire que notre équipe est estropiée. Pour le moment, nous tournons avec deux lignes et un seul défenseur ! Ce qui veut dire que lorsque la première ligne joue, ce sont des joueurs de deuxième ligne qui viennent aider Alexis Gomane. En fait, nous essayons de combler des trous par des attaquants, alors que ces derniers ne sont pas habitués et ont besoin de se reposer de temps en temps".

En clair, les Manchois ne disposent pas d'un effectif assez conséquent pour disputer de telles joutes. "En première période, nous tenons le choc. Malheureusement, ensuite Richard (Zavodny) et Nico (Thiébot) se blessent. Et nous n'avons pas le nombre pour supporter ce genre de petits pépins" déplore Fred Devaux.

Dès lors, les inquiétudes se lisent de plus en plus sur le visage de ces Vikings dépités. "Honnêtement, j'ai vraiment des craintes pour samedi prochain car je ne sais pas du tout avec quelle équipe nous allons nous déplacer à Asnières. Déjà, Asnières, en temps normal, c'est quasiment une raclée assurée ! Du coup, nous serons peut-être être obligés d'aller chercher des joueurs de division 4 pour faire le nombre". Il est vrai que les joueurs cherbourgeois, peu nombreux, surmenés et, au final, dépassés par leur débauche excessive d'énergie ne peuvent pas faire grand chose en l'état actuel pour enrayer cette spirale infernale.

"Deux défenseurs de plus et nous serions sauvés, malheureusement..."

Du coup, ces derniers continuent à s'interroger sur la politique sportive mise en place suite aux problèmes financiers rencontrés. "Nous nous sommes séparés d'un défenseur. Mais, nous allons être obligés d'aller disputer des rencontres de play-downs pour éviter la relégation... dans le Sud de la France. Dès lors, je me demande si nous n'aurions pas dû conserver ce défenseur au lieu de dépenser de l'argent pour payer nos déplacements dans le bas de la France... (sic)", ose, alors, Fred Devaux. Avant d'ajouter : "Si on nous donnait deux défenseurs de plus, nous serions sixièmes dans ce championnat. Et cela, personne ne me l'enlèvera de la tête...".

Seulement, tout le monde le sait, les soucis ne sont pas que sportifs au NC HOP'. Le club doit également se sortir de la galère financière, même si, sur ce plan là, tout le monde ne comprend pas le "sacrifice" presque trop tentant de l'équipe fanion. "Effectivement, en manque de moyens humains, nous galérons encore et encore... Tout ça, pour des économies de bout de chandelle !". À présent, une chose est sûre : Fred Devaux et les siens ne doivent plus compter que sur eux-mêmes... Cela sera-t-il, dès lors, suffisant ?

 

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