Le miracle n'a pas eu lieu

 

Article de La Nouvelle République (6 février 2002).

Les Diables Noirs de Tours n'ont pas réussi à rééditer l'exploit du tour précédent pour sortir Angers de la Coupe de France. Adieu les demi-finales !

On avait de bonnes raisons d'y croire, mais le miracle n'a pas eu lieu. La Coupe ne sourit pas toujours au plus petit.

Il ne fallait pas arriver en retard hier soir à la patinoire. A peine le coup d'envoi est-il donné que Bargman, sur une mauvaise relance de la défense tourangelle, ouvre la marque pour Angers (0'36). Cueillis à froid, les hommes de Bob Millette, comme contre Anglet la semaine dernière, se retrouvent obligés de courir après le score.

Mais les Ducs angevins quadrillent parfaitement le terrain et ne prennent pas trop de risques. Ils laissent peu d'occasions aux Tourangeaux d'approcher les buts gardés par Burnet. Il suffit de quelques minutes de jeu pour se rendre compte que les pensionnaires d'Elite sont physiquement un cran au-dessus.
Tours a du mal à trouver son hockey. Résultats : de mauvaises relances, des allers-retours pour rien et des trous béants. Face à des garçons aussi rapides que les Angevins, cela ne pardonne pas. Et c'est presque logiquement, bien qu'à 4 contre 5, que Jokinen trouve à nouveau le chemin des filets, quelques secondes à peine, avant de retourner aux vestiaires. (19'05).

De retour sur la glace, les hommes de Bob Millette n'ont pas d'autres solutions que de durcir le jeu pour rester dans la course. En vain. Les hommes de Derek Haas ont assez de lucidité pour inscrire deux nouveaux buts en moins de deux minutes. Sur un tir de pénalité pour Jokinen (24'05), seul en contre pour Larroque (26'46).

Goldman aura beau profiter du relâchement de la défense adverse pour redonner un court espoir aux siens (26'58). Tuominen cloue une nouvelle fois le très sollicité Vladimir Hiadlovsky (1-5, 27'57). Tours, malgré 17 lancers aux filets contre 7, se fait balader et il faut attendre dix bonnes minutes supplémentaires avant de voir enfin ses efforts récompensés par un joli tir de Pulscak (38'54). Mais, une nouvelle fois, l'espoir est vite réduit à néant car le réalisme des Angevins qui ajoutent un sixième but à l'entrée du troisième tiers (Leroy, 44'14) puis un septième sur un nouveau contre de Peter (52'43). La logique est respectée.

Julien Mallet

 

Place au championnat !

Robert Millette, entraîneur de Tours : "Je n'ai pas l'habitude de m'en prendre à l'arbitrage mais je trouve dommage que pour un match comme celui-ci, on nous ait envoyé des arbitres de seconde zone. On prend un deuxième but alors qu'ils sont un de trop sur la glace. Le troisième sur un tir de pénalité contestable. A 3-0, psychologiquement, c'est dur. Je tire mon chapeau aux joueurs quand même. Ils ont trois parties en Coupe de France. Ils en ont gagné deux dont une fois contre une élite. Leur contrat est rempli. On va pouvoir se concentrer à fond maintenant sur le championnat".

Derek Haas, entraîneur d'Angers : "Tours a une belle équipe qui nous a obligés à jouer pendant un peu plus de deux tiers jusqu'au tournant du match, notre sixième but dans le troisième tiers. Là, avec quatre buts d'avance, nous ne pouvions plus être inquiétés. Comme on n'a pas de matchs amicaux et qu'on a que ça à faire, autant en profiter".

François Gleize, capitaine des Diables Noirs : "Il y avait une belle équipe en face. Nous, on était cramés. Eux, ils étaient frais, il n'y a rien à dire. C'est la Coupe. Il faut reconnaître qu'ils ont été plus efficaces que nous avec beaucoup moins de shoots mais sept buts au compteur. Et il ne faut pas oublier que c'était une Elite, pas une équipe de troisième zone".

Gilbert Lefrançois : "On est mal partis dès le départ et ils nous ont surpris un petit peu car on ne s'attendait pas à ce qu'ils soient aussi rapides. On n'a pas su gérer cela. On n'a pas vraiment d'excuses à avoir. Maintenant, si on regarde le chemin derrière nous, on peut être fier de notre parcours car il n'y a pas grand monde qui nous voyait en septembre disputer un quart de finale de la Coupe de France".

 

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