Denis Perez, en entrant sur la glace de Salt Lake City

 

Dépêche de l'AFP (8 février 2002).

En s'inclinant face à Cholet, les Vikings ont pris la direction des play-downs. Suite logique à une saison catastrophique qu'il faudra essayer de terminer en beauté en se maintenant en Nationale 2.

En entrant sur la glace de Salt Lake City, samedi soir, le hockeyeur Denis Perez deviendra le recordman français des participations à des jeux Olympiques d'hiver, avec cinq Tournois et autant d'aventures.

"Les Jeux sont une merveilleuse récompense dans la carrière d'un sportif. Je souhaite à tous les athlètes de vivre ces moments-là au moins une fois dans leur vie, les cérémonies d'ouverture et de clôture, le village, tout est génial. Pendant quinze jours, on touche du doigt l'universalité du sport. C'est fabuleux", souffle les yeux brillants d'émotion celui qui fêtera ses 36 ans en avril.

De Calgary en 1988, "les premiers, j'étais comme un gosse", à Nagano en 1998, "où j'ai côtoyé les stars de la LNH", en passant par Albertville et une huitième place en 1992, "les plus réussis devant notre public avec Alphand et Grospiron dans les tribunes", ce père de trois enfants a vécu du pur plaisir. Et il n'est pas rassasié.

Sur le banc en 2006 ?

"C'est une telle impression de bonheur que si je peux aider ce groupe à vivre ça, tant mieux", affirme le cœur serré ce solide défenseur (1,84 m pour 92 kg) caennais de naissance.

Et les jeunes, qui composent la majorité de cette équipe, auront bien besoin de l'expérience de leur aîné et de celle de Philippe Bozon (34 ans), qui a joué dans le fameux Championnat nord-américain, pour passer le premier tour, face à la Suisse, samedi, puis le Bélarus et l'Ukraine.

Comme dans tout ce qui guide ses patins depuis plus de treize années au plus haut niveau, celui qui a joué à Paris, à Rouen, en Allemagne (Mannheim) pendant un an, à Anglet en 1999, avant de rejoindre Amiens cette saison a une recette: le bonheur.

"J'ai la chance de n'avoir jamais connu de grosses blessures, je prends du plaisir à patiner. C'est certain qu'avec ces JO c'est 16 ans de ma vie qui s'en vont. Je veux donc les vivre pleinement sur et en dehors de la glace", ajoute Perez, qui abandonnera le maillot bleu après les JO.

Ce désir de poursuivre l'aventure olympique après sa carrière sur la glace chatouille "Pépé", qui se voit aisément prendre des fonctions dans l'encadrement français, avec son ami Bozon. Et pourquoi pas se retrouver dans quatre ans, à Turin, pour ses sixièmes JO.

 

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