Les larmes de palet bleu

 

Article de l'Alsace (13 février 2002).

Battus par le Belarus, les Bleus affronteront cette nuit l'Ukraine sans aucun espoir de qualification.

Belarus - France 3-1. Tiers-temps : 1-1, 1-0, 1-0. 6 214 spectateurs. Buts pour le Bélarus : Rasolko (08'19" ass. Zhurik), Tsyplakov (36'25" ass. Romanov, ass. Khmyl), Pankov (57'56" ass. Bekbulatov) ; Rozenthal (03'34" ass. Bozon) pour la France. Pénalités au Belarus : 14 min ; à la France : 10 min.

"C'est trop dur de le voir pleurer". A la vue de son capitaine Arnaud Briand en pleurs, Maurice Rozenthal, auteur du seul but français hier face au Bélarus, ne peut s'empêcher de fondre en larmes à son tour. Non, les Français ne retrouveront pas les vedettes de la Ligue nationale nord-américaine (LNH) au tournoi olympique de Salt Lake City, après leur défaite dans la nuit de lundi à hier (3-1) face au Bélarus en match de poule (groupe B). Après cette défaite et le match nul samedi face à la Suisse (3-3), les Bleus ne peuvent plus espérer prendre la 1re place du groupe promise aux Bélarusses, avant même la dernière journée. La première période de ce 2e match olympique des Bleus ressemblait à celle disputée 48 heures plus tôt face aux Helvètes, avec l'ouverture du score, par Maurice Rozenthal servi par Philippe Bozon. Le Nordiste récupérait un palet et trompait du patin Shabanov (1-0, 4e). Mais une nouvelle fois, les Tricolores étaient victimes de leur indiscipline. A 3 contre 5, avec Perez et Bachet en prison, ils encaissaient un but logique par Rasolko (1-1, 9e). Les Bleus souffraient pour installer leur jeu. Les Bélarusses, 7es à Nagano en 1998, se créaient les meilleures occasions, à l'image de ce slalom de Tsyplakov bien stoppé par Huet (14e). Avec des gabarits plus imposants, les joueurs de l'entraîneur Heikki Leime tentaient d'emballer la rencontre en passant rapidement vers les ailes. Les Bélarusses se procuraient la plus belle occasion avec un penalty. Mais Huet, d'un grand écart, bloquait le palet (29e).

"On n'était pas loin"

En face, le capitaine Arnaud Briand croyait avoir marqué, mais son tir longeait la ligne (42e). Finalement, les Bélarusses prenaient l'avantage sur un nouvel avantage numérique d'un tir lointain dévié par Tsyplakov (1-2, 37e). Débordés par les Bélarusses, qui les avaient écrasés aux JO de Nagano en 1998 (4-0), les Français, trop brouillons, n'inquiétaient pas leurs adversaires, et un dernier but en fin de match (1-3, 58e) ne changeait rien à la déception française. "C'est une terrible déception, confirmait Heikki Leime, l'entraîneur finlandais des Bleus. On n'était pas loin d'y parvenir. Quand on voit dans quel état de tristesse sont les joueurs après cette élimination, on comprend qu'ils ont un état d'esprit formidable. D'ailleurs, je sais que contre l'Ukraine, mercredi, ils vont tout donner. Les joueurs, eux, ne doivent avoir aucun regret. Ils ont tout donné. Je pense sincèrement qu'ils auraient mérité de gagner cette rencontre. Je suis fier d'eux."

 

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