Au bout du suspense

 

Article de L'Est Républicain (14 février 2002).

Après avoir fait tout le match en tête, Besançon se faisait une frayeur en fin de partie pour finalement arracher son billet en finale de justesse. Que d’émotions !

Quelle entrée en matière ! Cinq buts dans le premier tiers-temps, ça se passe de commentaire. Un total qui en dit long sur l’intensité du spectacle proposé d’entrée à un public record, que l’on pouvait estimé à 1800 spectateurs. En signant deux buts d’entrée, Rautalin mettait le feu aux poudres au cours de ce début de match disputé sur un rythme extrêmement rapide.

Surpris, voire même un peu vexés, les Angevins manifestaient une certaine fébrilité qui leur valait une succession de pénalités. Riekko en profitait d’ailleurs pour marquer un nouveau but qui permettait à Besançon d’atteindre la fin du premier tiers-temps en menant à la marque. Haletant, indécis, ce premier acte avait fait mieux que tenir ses promesses. Inutile de dire que la suite des évènements s’annonçait plus ouverte que jamais.

Plus solides que jamais, les Bisontins abordaient la suite des évènements comme ils venaient d’achever le premier tiers-temps. Mieux, à la fin d’une infériorité numérique, Pohanka, qui venait d’entrer sur la glace marquait un quatrième but (4-2). Près de trois minutes plus tard, alors que son équipe était pourtant une nouvelle fois en infériorité numérique, Kohvakka marquait (5-2).

Malgré Larroque

Besançon faisait la course en tête depuis le début du match, mais Angers, moins inspiré jusque là, s’efforçait de laisser l’orage avec une certaine habileté. Jean-Michel Larroque, en inscrivant trois buts consécutifs (16’20, 28’51, 37’39) permettait à son équipe de ne pas perdre pied, même si Jokinen ne parvenait pas à surprendre Ménard (35’04) sur un penalty.

Alors que l’on aurait pu espérer voir Besançon prendre une avance plus large, le deuxième tiers-temps s’achevait sur le même score que le précèdent, Besançon comptant toujours deux buts d’avance (6-4).

Lorsque Kohvakka ajoutait un nouveau but au début du troisième tiers-temps, la patinoire bisontine chavirait de bonheur. Le public s’imaginait que le plus dur était fait puisque le BHC comptait... trois buts d’avance. Erreur ! Deux buts en cinquante secondes signés Ferrari et Veret relançait la partie. Besançon payait cher sa fébrilité. Les neuf dernières minutes étaient poignantes. Si Pommier écopait de deux minutes à un moment important (57’28), Stéphane Ménard effectuait deux arrêts décisifs qui propulsait tout simplement Besançon en finale de la coupe de France.

Frédéric Vial

Besançon bat Angers 7-6 (3-2, 3-2, 1-2)

LES BUTS :

Besançon : Rautalin (1’36, assisté de Mickelsson), Rautalin (9’13), Riekko (15’31, assisté de Moss et Pohanka), Pohanka (23’46, assisté de Kohvakka), Kohvakka (26’38, assisté de Rautalin), Brinckö (34’54, assisté de Kohvakka), Kohvakka (47’53).

Angers : Jokinen (2’57, assisté de Mocquard et Couturier), Larroque (16’20, assisté de Ferrari et Couturier), Larroque (28’51), Larroque (37’39, assisté de Rousselin et Ferrari), Ferrari (50’10, assisté de Larroque), Veret (51’02, assisté de Balmat et Couturier).

 

Retour aux articles de février 2002