L'incroyable Hull

 

Dépêche de l'AFP (23 février 2002).

Au fil du tournoi olympique de hockey sur glace, Brett Hull est en train de devenir l'incroyable leader d'une équipe des Etats-Unis de plus en plus sûre d'elle au moment d'entrer dans le dernier carré. A 37 ans, Brett a de qui tenir, puisqu'il est le fils de Bobby Hull, élu meilleur joueur de la LNH deux saisons consécutives en 1965 et 1966 et l'un des douze joueurs de l'histoire à avoir inscrits plus de 600 buts en LNH. A Salt Lake City, ce Canadien de naissance détenteur du double passeport américano-canadien réussit un tournoi exemplaire, avec trois buts inscrits et quatre passes décisives faisant de lui le meilleur scoreur du groupe de Herb Brooks. Son but face à la Russie en match de qualification a même permis aux Américains de ne pas être battus (2-2). En quarts de finale, il a également été l'un des grands artisans de la qualification en parachevant, d'un extraordinaire tir par derrière entre ses patins, l'écrasant succès américain, face à l'Allemagne (5-0). Né dans l'Ontario (Canada) en 1964, ce droitier qui évolue depuis l'été dernier à Détroit a connu des débuts fabuleux au milieu des stars de la LNH. En 1986, alors qu'il fait ses gammes dans une équipe de deuxième niveau du Minnesota, il est appelé par les responsables canadiens de Calgary pour disputer deux matches de la finale de LNH face à Montréal. La même année, alors qu'il n'est pas encore professionnel, il est le meilleur buteur du Mondial en Russie, pour sa première sélection.

Mais c'est sur le territoire américain qu'il impose son physique solide (1,80 m pour 93 kg) sur son aile droite. Echangé au cours de la saison 1987-88, il débarque à Saint-Louis pour une décennie d'amour avec les Blues, dont trois ans aux côtés du Français Philippe Bozon. Rapidement efficace, avec plus de 70 buts par saisons entre 1990 et 1992, il est sélectionné pour le " match des Stars " dès 1990 pour y revenir à sept reprises. Son départ de Saint-Louis à la fin de la saison 1998 est vécu comme un drame par les supporteurs des Blues. Mais les dirigeants de Dallas ont su convaincre ce passionné de golf et de ski alpin, qui dépassera même son père au nombre de buts inscrits. Attaché au maillot US, Hull a toujours répondu présent, quand certains de ses compatriotes boudaient l'équipe nationale, en participant aux JO de Nagano (1998). Déçu par la peu glorieuse 6e place obtenue au Japon pour l'arrivée des professionnels dans le grand cirque olympique, Hull est bien décidé cette fois à aller au bout. Devant sa télévision lors du "Miracle sur la glace" de 1980, Hull sera cette fois acteur pour la revanche face à la Russie en demi-finale, aujourd'hui, l'autre demi-finale opposant le Canada au Bélarus. Et un grand match de l'incroyable Hull ne serait pas un miracle.

 

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