Mulhouse cherche stabilité

 

Article de L'Alsace (4 mars 2002).

La défaite du HCM face à Reims samedi (1-3) soulève le sempiternel problème du manque d'effectif. Les conséquences pourraient être plus fâcheuses pour Mulhouse, 6e, demain à Anglet (5e) et samedi face à Angers (7e et dernier).

Que le blessé de l'équipe de Mulhouse, le capitaine Lionel Bilbao, marque lors de son entrée en jeu qui n'était pas prévue samedi soir, révèle le malaise qui réside chez les Scorpions. Le manque d'effectif ne permet pas aux joueurs titulaires de conserver les lignes compactes et Christer Eriksson, comme Pascal Ryser à son époque, ne cesse de changer celles-ci en cours de match. Mulhouse s'est donc incliné samedi 1-3 face à Reims mieux armé pour tenir son rang en élite. "Lorsque Coqueux a pris deux plus deux minutes, il fallait que Bilbao le remplace, note-t-il. Lionel était chaud de suite et il n'y avait pas de raison de le sortir. J'ai également changé les lignes pour la troisième période, ce qui n'a pas été très bien. Ces changements n'ont concerné que l'attaque alors que les problèmes sont venus de la défense dans les un contre un qui a craqué deux fois avec Ruokonen et Prunet". L'absence de l'entraîneur mulhousien durant trois semaines pour cause de JO n'a pas arrangé la cohésion du groupe éclaté par les blessures. Nicolas Carry a beau eu faire de son mieux, l'absence de vraies rencontres amicales pèse aujourd'hui sur les hockeyeurs mulhousiens. L'envie de jouer caractérisée par Lionel Bilbao et Ari Lehmusvuori, qui tient sa place avec une fissure osseuse au pied, ne peut faire oublier le manque de repères sur la glace chez les joueurs. "Nous ne sommes pas assez de joueurs et lorsque les lignes changent, il faut improviser même si on se donne à 100 %, rapporte Olivier Coqueux. Il faut qu'on s'aide. Le point positif de samedi c'est qu'il y a une bonne harmonie entre les joueurs".

Une situation ambiguë

Grâce à sa rapidité de débordement, le meilleur joueur de l'équipe samedi a non seulement pris de vitesse les Flammes bleues, mais également les Scorpions. "Des fois, il n'y a pas eu trop de soutien et j'ai essayé d'y aller tout seul à la fin". Mais seul contre la défense compacte des Rémois, Olivier Coqueux a lancé des assauts quasiment voués à l'échec. Ce manque d'homogénéité du groupe a d'ailleurs fait douter les Scorpions lorsque les Flammes bleues ont égalisé au début de l'ultime période. "On a paniqué un peu, reconnaît Olivier Coqueux. On a trop ouvert le jeu et ils se sont retrouvés à deux contre un en contre, ce qui leur a permis de marquer les deux derniers buts". Fabrice Lhenry étant livré à lui-même. Cette situation complexe de club mulhousien en manque d'effectif place les joueurs dans une situation ambiguë, entre le sentiment de se dévouer pour un club élite naissant ou l'envie d'aller voir ailleurs la saison prochaine. Des discussions existent chez les joueurs pour l'avenir entre Mulhouse et d'autres possibilités. Les hockeyeurs restent des professionnels et tiennent à ce que Mulhouse accroche une cinquième place en élite qui serait déjà une bonne performance au vu des conditions peu enviables dans lesquelles les joueurs évoluent depuis le début de saison. "Les deux rencontres qui viennent à Anglet mardi et face à Angers samedi sont très importantes, souligne Olivier Coqueux. Ce sont deux équipes du même niveau que nous et il faut prendre les quatre points. C'est difficile pour nous de retrouver le rythme après un mois sans compétition, mais on va reprendre le tempo match après match". En espérant que la prise de vitesse de croisière soit au moins assurée dès demain.

Gilles Legeard

 

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