Un dauphin sans glace

 

Article de La Nouvelle République (5 mars 2002).

Sans faire le match de leur vie, les hockeyeurs tourangeaux ont ramené un beau succès de leur déplacement à Dunkerque (10-5). Une victoire marquée par le premier hat trick depuis qu'il joue en D1 du capitaine François Gleize (31 ans) et qui permet aux Diables noirs de profiter de la défaite surprise de Besançon à Clermont (4-7) pour reprendre la deuxième place au classement : "Je criais tout seul au milieu de la glace" rigole encore Gleize qui a eu seulement 4 shoots dans la partie. "Comme c'était le neuvième but de la rencontre et quasiment la fin du match, il n'y avait plus un bruit dans la patinoire. Mes équipiers s'en foutaient carrément et les Dunkerquois étaient cuits de toute façon. J'étais le seul à être content".

Donnés favoris sur le papier, les hommes de Bob Millette ont confirmé tout le bien que l'on pensait d'eux dès le premier tiers grâce à une entame de match leur permettant de gérer par la suite tranquillement leur avance (4-0). "Ils avaient un super power-play, c'est comme cela qu'ils ont réussi à recoller un moment au score dans le deuxième tiers" précise néanmoins Gleize avant d'ajouter que "dès que les deux équipes se retrouvaient à cinq contre cinq, on imposait notre domination".

Mais l'euphorie est vite retombée, ce lundi, lorsque les joueurs ont compris, en voyant leur patinoire toujours en rade, qu'ils repartiraient pour une semaine d'entraînement à Romorantin, sans pour autant avoir la certitude de jouer à domicile, samedi prochain contre Clermont. "Je ne sais plus quoi dire" explique Bob Millette très déçu et en colère contre ceux qui le mènent en bateau depuis mercredi dernier. "Pour moi, c'est simple. Ou bien l'entreprise avec qui la mairie a traité pour faire les travaux en temps et en heure pour le 1er mars remplit son contrat, ou bien la municipalité fait venir des huissiers et on demande à une entreprise compétente de prendre le relais". Suite et fin du feuilleton jeudi soir. En théorie, du moins.

Julien Mallet.

 

La marque pour Tours :
4'57 : Gleize (Fayault, Supuka)
11'00 : Skokan
16'01 : Gleize (Skokan, Pulscak)
19'28 : Simak (Stastny)
29'01 : Stastny (Goldman)
37'40 : Goldman
47'22 : Goldman
49'16 : Périnet (Cler)
54'07 : Gleize
59'02 : Stastny (Goldman, Skokan).

 

 

La patinoire ouverte jeudi ?

 

La patinoire aurait dû ouvrir ses portes hier. Deux incidents survenus au cours du week-end ont obligé à reporter de quelques jours la réouverture au public. Sans doute jusqu'à jeudi.

La patinoire municipale joue de malchance. Fermée depuis le 10 février dernier, date à laquelle le système de refroidissement est tombé en panne, l'équipement sportif qui date des années 70 devait initialement rouvrir hier lundi à l'issue des travaux réalisés dans l'urgence par une société belge spécialisée dans le traitement de ce type de structure.

Après l'installation sur la dalle de béton de 2800 tuyaux de caoutchouc dans lesquels circule de l'eau glycolée, la mise en route débutée mercredi dernier aurait dû permettre à la glace de se constituer normalement et offrir un tapis de 8 cm de glace à -7°.

Deux incidents sont venus contrarier ces plans. Dans la nuit de samedi à dimanche "alors que la glace montait normalement et cette opération est très délicate" confie Guy Barraud, technicien de la maintenance des équipements municipaux, avant de poursuivre "le groupe de fabrication du froid s'est mis en sécurité". Pourquoi ? Peut être à cause d'une présence trop importante d'air dans les tuyaux. "Sans doute un problème de purge" reprend le technicien.

"Ça blanchit et ça durcit : c'est bon signe!"

A peine relancée la production de froid a de nouveau été interrompue dans la nuit de dimanche à lundi. "Et on s'est retrouvé avec de l'eau...". Après de nouveaux ajustements effectués hier, la fabrication de froid a pu être relancée dans la foulée. "Ça blanchit et ça durcit, c'est bon signe !" se réjouissaient lundi en milieu d'après-midi Guy Barraud et Eric Duchenne, le responsable de la patinoire. Il faut désormais attendre deux à trois jours pour que la dalle de glace soit enfin reconstituée. Echaudés les techniciens se refusent désormais à donner une quelconque date pour la réouverture de la patinoire. Si aucune nouvelle difficulté ne vient les surprendre, l'ouverture de la patinoire pourrait intervenir dès jeudi.

 

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