Le réalisme bisontin

 

Article de L'Est Républicain (11 mars 2002).

Besançon a su profiter des bonnes occasions pour signer sa quatorzième victoire en championnat.

Après leur épopée en Coupe de France et leur défaite en championnat à Clermont-Ferrand, on savait les Bisontins fatigués. Dès lors, rien d'anormal à voir les Aigles Noirs de Strasbourg dominer. Terriblement revanchards après leur déconvenue du 5 février dernier, les Alsaciens maîtrisaient leur sujet. Certes Riekko aurait pu ouvrir le score en contre pour les Séquanes, mais le gardien Äikää montrait un bel aperçu de son savoir-faire devant sa cage (2e).

En ce début de match, Strasbourg avait bel et bien tissé sa toile et donnait des soucis à la défense locale. Dans ce contexte, il était logique de voir Saarinen, d'un tir sèchement déclenché de la gauche, battre Ménard (11e). Vexés, les Bisontins réagissaient instantanément. Ils s'installaient même en force dans le camp adverse. Alors qu'on les avait vus jusque-là attentistes, ils faisaient main basse sur le palet. Leur collectif étouffait Strasbourg. Il fallait plusieurs exploits du gardien Äikää pour s'opposer aux velléités de plus en plus précises des attaquants locaux. Mais à force de plier, Strasbourg finissait par céder sur un coup de patte de Riekko, bien lancé par Brinckö. Un but tout à fait mérité.

Brinckö et Kohvakka font mouche

Pour autant, les Bisontins n'étaient pas sortis d'affaire. Ils fléchissaient de nouveau et laissaient l'initiative aux visiteurs pendant les dix premières minutes du second tiers-temps. Les Séquanes se sortaient sans dommage à trois reprises de situations très chaudes qui ne manquaient pas de donner des frissons à leurs supporters. Il fallait ainsi une intervention décisive de Ménard face à Madeiros. Du grand art. Opportuniste à souhait et affichant plus d'agressivité, Besançon profitait d'une supériorité numérique pour inverser la tendance. Brinckö crucifiait Äikää (33e) et offrait un court avantage aux siens. Un beau réalisme. Mais que c'était dur...

Pourtant tout allait vite basculer au début du dernier tiers-temps. Kohvakka, sur une action personnelle, battait d'abord une première fois Äikää (44e). Puis une brutalité du Strasbourgeois Flinck l'expédiait en prison pour... douze minutes. Une aubaine qu'exploitait aussitôt l'intenable Kohvakka (47e) sur un rush rageur. Le break était fait (4-1). Dès lors, Strasbourg était arc-bouté sur son but. Besançon ne lâchait rien et jouait au chat et à la souris. Mais plus rien n'évoluait, les Séquanes remportant un nouveau succès. Pour la petite histoire, ils n'ont plus perdu en championnat sur leur glace de la patinoire Lafayette depuis... le 17 novembre.

Pierre Labbé

 

Besançon HC - Strasbourg 4-1 (1-1, 1-0, 2-0)

Patinoire Lafayette. Environ 600 spectateurs.

Les buts :

Besançon HC : Riekko (18', Brinckö) ; Brinckö (33'50, Kohvakka) ; Kohvakka (44', 7'32).

Strasbourg : Saarinen (11'43).

Pénalités :

Deux minutes : Pommier (4e), Riekko (8e, 59e), Kohvakka (25e), Brinckö (39e, 44e, 55e), Sibon (48e) à Besançon. Mehl (30e), Flinck (45e) à Strasbourg.

Dix : Flinck (45e) à Strasbourg.

 

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