Le HCM pour le plaisir
Article de L'Alsace (26 mars 2002).
Les hockeyeurs mulhousiens n'iront peut-être pas jusqu'à fredonner la chanson d'Herbert Léonard dans leur car, mais ils abordent le déplacement de ce soir (20 h) à Reims sans pression.
Après avoir fait chuter les Brûleurs de loups samedi à domicile, les Scorpions espèrent bien continuer sur cette vague porteuse pour déferler sur la patinoire de Reims ce soir (20 h). "Nous allons à Reims sans pression, pour le plaisir", précise l'entraîneur Christer Eriksson. Mais le flux devrait entraîner un reflux plus conséquent que samedi. Non seulement les actuels leaders de l'élite du hockey sur glace français sont avertis, mais en plus, ils peuvent devenir champions de France en cas de victoire sur Mulhouse. Pour cela, il faut que Rouen, à trois longueurs de Reims, chute à Amiens dans le même temps. Reims voit une belle occasion de s'affirmer comme successeur des Dragons et Christer Eriksson craint un match de folie. "J'imagine une rencontre où les Rémois vont jouer à 200 km/h. Mais on ne sait jamais, les Rémois peuvent être nerveux, à nous de leur rendre la rencontre difficile". Les Alsaciens se sont bien comportés dans cet exercice face à Rouen puis Grenoble. Olivier Coqueux et Juraj Faith, qui devraient débuter la partie au vu de leurs bonnes sensations à l'entraînement d'hier, renforcent l'effectif haut-rhinois tandis que Johan Boman purgera son match de suspension après ses deux pénalités de match. "Ce n'est pas plus mal que Johan soit suspendu maintenant, comme ça, il sera là pour les deux dernières rencontres face à Anglet (samedi) et à Angers (mardi)". Mis au repos, Fabrice Lhenry peut préparer ces deux points d'orgue de la saison mulhousienne tandis qu'Edouard Denis a l'occasion de s'affirmer. "J'ai pris la décision de mettre Denis dans les cages parce qu'il le mérite. Il a bien joué cette saison, c'est un bon espoir". Dans le sillage de ses joueurs, Christer Eriksson a retrouvé de l'enthousiasme. "Je suis très content des joueurs qui ont affiché de belles qualités morales. Je leur ai dit après la rencontre face à Grenoble. Ils m'ont étonné par leur détermination, on peut faire de grandes choses pour le futur. La défaite face à Angers était peut-être un besoin, cela nous a permis de clarifier les choses entre nous". Ce n'est pas la rencontre à Reims qui va perturber cet enthousiasme, l'objectif des Alsaciens se condensant samedi et mardi. Il ne faut tout de même pas que les Scorpions se déconcentrent pour ne pas connaître un sérieux revers, ce qui n'est jamais bon avant une échéance importante. L'essentiel est de ne pas nourrir l'infirmerie qui a tant été remplie cette saison et de répéter les gammes pour les matches à venir.
Gilles Legeard