"Les compteurs à zéro"

 

Article de l'Est Républicain (2 avril 2002).

Bisontins et Spinaliens vont se retrouver dès ce week-end pour les play-off. Pour une toute autre compétition...

"On ne va pas dire que Besançon est notre bête noire. Mais à l'évidence, c'est une équipe qui ne nous réussit pas." Le commentaire de Raphaël Marciano dans les vestiaires spinaliens résume à lui seul le rapport de forces entre les Séquanes (fringants promus en D1) et les Dauphins (demi-finalistes l'an passé). Mais l'entraîneur - et ex-coéquipier d'Alain Pivron sous les couleurs vosgiennes - refuse de céder à la résignation avant les confrontations de ces deux prochains week-ends pour le compte des quarts de finale des play-off. Reste qu'à voir le visage plutôt fermé du coach vosgien, on imagine que cette semaine ne sera pas de trop pour tenter de résoudre l'équation séquane.

A quelques pas de là, Alain Pivron était pour sa part rayonnant après ce succès : "Dans un premier temps, on est certains de jouer contre Epinal en play-off. Si on avait perdu samedi soir, qui dit que l'on n'aurait pas rencontré Tours ou Nantes ? Là, on va juste se déplacer dans les Vosges. C'est quand même autre chose !".

La question logistique réglée, le coach du BHC ne cachait pas satisfaction de retrouver son ancien club pour ce premier tour de la phase finale... et surtout de jouer le match retour à domicile. "Et puis surtout, on a marqué des points au niveau psychologique", enchaînait Pivron. Avant de mettre en garde : "Maintenant, il faut tout de même remettre les compteurs à zéro. Une autre compétition commence et les deux matches qui arrivent n'auront rien à voir avec les trois qu'on a livré contre Epinal".

Plus le moment de calculer

Malgré ce qu'il appelle la nouvelle donne, Alain Pivron espère bien voir ses joueurs être reçus cinq sur cinq d'ici le 13 avril prochain. "Bien sûr, le niveau va encore gagner en intensité avec les play-off ", assure Pivron. Avant d'ajouter : "Mais je reste persuadé que si nous arrivons à jouer notre jeu, à faire ce que nous savons faire, on doit pouvoir passer".

Au vu de ce que les Doubiens ont montré contre Epinal, leur fraîcheur physique pourrait se révéler plus qu'un atout dans leur jeu. C'est en tout cas ce qui a fait la différence avec les Dauphins samedi soir, le coach du BHC ne cherchant même pas à ménager ses troupes dans le derniers tiers alors que l'issue des débats semblait entendue. "Maintenant, on part pour aller le plus loin possible", explique-t-il. "Et plus que jamais, ce n'est pas maintenant que l'on va lever le pied. On donne tout ce que l'on a et on va le plus loin possible. Quand on se fera éliminer, c'est que l'on sera tombé sur meilleur que nous. Ça peut être contre Epinal... ou plus tard". Parole de gagneur !

Bertrand Joliot

 

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