Coqueux, hockeyeur globe-trotter

 

Article de L'Alsace (5 avril 2002).

En stage de préparation avec l'équipe de France à la patinoire de l'Illberg, le Mulhousien doit encore gagner sa place pour le mondial de 1re division à la mi-avril. Éclairage sur un joueur atypique.

Né à Saumur, Olivier Coqueux aurait pu se laisser bercer par la douceur de vivre de cette cité du Maine-et-Loire. Ses parents en ont décidé autrement puisqu'ils ont émigré au Canada pour réussir professionnellement alors que le petit Olivier est âgé de neuf mois.

Plongé dans la culture canadienne, l'attaquant des Scorpions s'imprègne du hockey sur glace. "J'ai commencé le hockey à l'âge de sept ans, précise-t-il. Il y en a toujours à la télévision au Canada et c'est ce qui m'a fait aimer ce sport." A l'école jusqu'au baccalauréat, Olivier Coqueux s'est ensuite consacré à 100 % au hockey sur glace, ce qui l'a conduit jusqu'au stage de l'équipe de France à Mulhouse, cette fin de semaine. Outre sa passion pour ce sport, Olivier Coqueux a cultivé l'esprit de découverte hérité de ses parents. A 20 ans, il quitte le Canada pour revenir en France où il a passé de nombreuses vacances. Durant trois saisons, il joue à Briançon, avant de rejoindre Bordeaux.

Olivier Coqueux ne s'attache pas et refranchit l'Atlantique pour jouer aux Etats-Unis, à Tucson dans la ligue de l'Ouest, avant d'effectuer le chemin inverse jusqu'à Edimbourg, en Ecosse, puis à Olofström en Suède en D1 suédoise. Trois pays en trois saisons avant d'atterrir à Mulhouse où il vient de signer pour une 2e saison, à 28 ans. "Je ne sais pas encore si je vais me stabiliser plus longtemps, car j'aime vivre de nouvelles expériences. Le jeu comme la culture m'enrichissent."

Une philosophie à double tranchant : "Ma fiancée n'a pas supporté, je le regrette beaucoup..." Concentré sur le hockey, Olivier Coqueux voit les portes de l'équipe de France s'ouvrir à lui pour la 2e fois, après le tournoi des Alpes en décembre, avec, à l'horizon, le mondial de 1re division aux Pays-Bas à partir du 14 avril. "Mes parents sont fiers de me voir porter le maillot de l'équipe de France. Maintenant, cette 2e chance qui se présente est la dernière." Afin de ne nourrir aucun regret, cette fois-ci, le Scorpion va donner le meilleur de lui-même lors des deux matches amicaux contre le Danemark dimanche et lundi. "Je ne me mets pas de pression, assure Olivier Coqueux. Je me sens mieux que la première fois en équipe de France car je suis quelqu'un de réservé. Jouer ici devant mon public me met aussi en confiance. Je sais qu'il est derrière moi et c'est aussi pour eux que j'ai envie de bien travailler." Homme de cœur, l'attaquant mulhousien entend rééditer sa bonne performance à Angers mardi, où le soutien était assuré. "Il y avait la famille, et il fallait que je fasse un gros match." On ne peut que souhaiter au Mulhousien de devenir un cadre de l'équipe de France, ne serait-ce que pour communiquer cette envie de jouer qu'il a si bien fait voyager.

 

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