Dijon redescend sur terre

 

Article du Bien Public de Dijon (25 avril 2002).

La tête dans les étoiles depuis leur superbe qualification face à Epinal, les hockeyeurs dijonnais ont dû déchanter en recevant Villard-de-Lans, venu prendre l'ascendant en terres dijonnaises.

Les Dijonnais n'ont pas à rougir de ce revers car la largesse du score s'avère trompeuse. En effet, incontestablement, les hommes de Daniel Maric ne méritent pas cette punition. Simplement, ils n'ont pas su concrétiser les opportunités qu'ils se sont créés en début de partie. Aussi, ayant formidablement débuté la partie, prenant leurs adversaires à la gorge, et se procurant de nombreuses occasions, les Dijonnais ont fait vaciller l'ogre villardien. Cependant, échouant soit par maladresse, soit sur un Favarin des grands soirs, les Ducs sont repartis bredouilles à l'issue des vingt premières minutes : "Lors du premier tiers, les Dijonnais étaient largement au-dessus de nous, heureusement pour nous que notre gardien nous a permis de rester dans le coup" reconnaît Dany Murphy, l'entraîneur visiteur. Toutefois, au retour des vestiaires, les choses se sont singulièrement compliquées pour les locaux puisque jusqu'alors inexistants, les hommes de Murphy sont sortis de leur torpeur aidés en cela par un but extrêmement rapide, sur leur troisième tir du match. Cette réalisation de l'Américain Sylvia a alors lancé l'impressionnante machine iséroise. Sachant exploiter quelques carences individuelles dijonnaises, les Ours du Vercors ont irrémédiablement enfoncé le clou, ne laissant planer aucun doute sur l'issue de la partie.

Le manque d'expérience dijonnais

"Nous, cela fait six saisons consécutives que l'on est régulièrement en demi-finale, cependant, il n'y a que depuis l'année dernière que l'on a gagné le titre. Notre vécu nous a servis" reconnaît Murphy. En effet, l'autre différence fondamentale entre ces deux formations se situe au niveau de l'expérience, puisque Dijon n'est en division 1 que depuis deux ans.
Romain Guibet, pour sa part, évoque un fatal changement tactique de l'équipe bourguignonne : "Au premier tiers, on a joué défensif, on sortait proprement les palets, il est simplement dommage qu'on n'ait pas converti les occasions. En revanche, dès le début du deuxième, on n'a pas bien géré le match, on s'est livré, cela ne pardonne pas car en face, ils sont très rapides. Je pense également qu'on n'a pas su contrôler nos émotions."

Evidemment déçu, Daniel Maric, parle quant à lui de fatigue physique : "On était plus crevé qu'eux car ils ont moins peiné que nous pour se qualifier. Dès la fin du premier tiers, je nous ai sentis dans le rouge. On a fait quinze bonnes premières minutes mais on manquait de pêche. De ce fait, ils ont patiné plus vite que nous, ils se sont moins fatigués. Même si on avait marqué, je ne pense pas que cela aurait changé les choses, car ils ont l'habitude de ce genre de rencontre, pas nous.
On peut refaire le match pendant des années, cela ne changera rien, c'est frustrant mais ils ont été tout simplement plus forts."

Jérôme Roblot

 

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