"Un esprit groupe à toute épreuve !"

 

Article du Bien public de Dijon (2 mai 2002).

- Julien Tiphaigne, malgré votre échec en finale face à Villard, vous devez être un capitaine heureux ?

Effectivement, on a atteint tous nos objectifs sauf le dernier. On s'est sans cesse remis en cause afin de se fixer un but plus élevé. Au départ, on s'était dit qu'il serait bien de faire partie des huit, puis des quatre et enfin d'aller en finale. C'était une nécessité, sinon, on se serait arrêté de jouer en décembre ! Cette équipe a quasiment réussi à s'imposer à chaque fois, quoiqu'il arrive, avec ses tripes, sa tête. L'esprit de groupe fut à toute épreuve ! On a toujours compensé, si la défense était mauvaise, l'attaque rattrapait le coup et vice-versa. On a un groupe jeune avec une moyenne d'âge de 25 ans environ, excepté Sergueï (Chesterikov), on manque simplement d'un vécu collectif.

- Le bilan s'avère donc largement positif

Dans ce championnat serré, on a prouvé pas mal de choses. En rapport qualité/prix, on avait la meilleure équipe de France ! Toutefois, en admettant que le championnat demeure le même, il ne faudra pas s'enflammer et repartir avec un objectif identique que celui de cette saison à savoir être dans les huit. Avec notre budget, on ne peut pas se permettre de viser trop haut.

- Quelle est la différence notoire par rapport à l'année dernière ?

Incontestablement, c'est notre profondeur de banc. On a été plus complet sur toutes les lignes. On disposait de trois lignes de niveau division 1 avec plus de joueurs capables d'évoluer en infériorité ou bien en supériorité. On a eu plus de percussion offensive avec notamment l'arrivée de Miro (Pazak), plus de physique également. Notre autre force, c'est qu'à la fin de la saison dernière, l'effectif a très peu varié, on a perdu uniquement trois titulaires alors que dans le même temps, six joueurs sont venus les remplacer.

- L'apport du public n'est pas anodin dans vos excellents résultats ?

C'était vraiment bien, contre Epinal en demi-finale, ou bien Villard en finale, je n'avais jamais vu autant de monde à la patinoire. Ils nous ont soutenus, poussés, durant toute la saison, merci à eux. C'est très important pendant le match mais aussi avant puisque quand on rentre sur la patinoire, on sent l'ambiance, on sait que ça va être énorme.

- Il est fort probable que l'élite telle qu'elle existe actuellement soit largement réformée prochainement (décision avant le 19 mai). Qu'en pensez-vous et êtes-vous prêt à relever le fabuleux challenge que représenterait une montée dans le top 12 du hockey français ?

D'un côté, ce serait super de côtoyer chaque week-end ce qui ce fait de mieux en France. Toutefois, tout le monde devra faire un effort, notamment les joueurs pour être plus professionnels. Sportivement, cela ne changera pas grand-chose avec un match par semaine, compte tenu de l'élévation du niveau de jeu de la division 1. Prenez St Gervais qui était troisième l'an passé, et douzième cette année. Il faudra toutefois, qu'on soit au top tout le long de l'année car c'est quand même costaud.

Le public devra être plus indulgent, on ne sera pas en finale ! L'autre paramètre à analyser c'est que vu nos résultats, j'estime que nos subventions ne sont pas très élevées. Cette année, on devrait être le deuxième ou troisième club de Dijon (en attendant le résultat de la JDA), le troisième public, sans vivre aux crochets des collectivités locales loin de là, ce n'est pas notre objectif, on peut néanmoins espérer une hausse de notre subvention. Il faut voir qu'en élite ce serait bien non seulement pour le CPHD mais également pour Dijon.

- Le match de Villard, lors de la phase régulière à domicile, reste-t-il le plus accompli ?

Assurément, tout de suite après il y a la demi-finale face à Epinal. Cependant, face aux Spinaliens, Franta a été obligé de faire la différence, alors que contre Villard, ça n'a pas été le cas puisqu'il est sorti à la fin du deuxième tiers. Contre les Villardiens, on avait plus maîtrisé notre sujet.

- A contrario, quel a été le plus mauvais ?

Toujours à domicile contre Tours. C'est la plus grosse défaite chez nous, on manquait de ressort, on n'avait pas eu d'occasions.

- La saison étant terminée, vient le temps des transferts, vous verra-t-on l'année prochaine sous la tunique dijonnaise ?

Daniel Maric ne m'a pas signifié mon départ donc a priori, je serai bien parmi les Ducs 2002-2003. Il me reste encore une année d'école, donc je n'ai aucune raison de partir.

Propos recueillis par Jérôme Roblot

 

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