La nouvelle... nouvelle formule

 

Article de L'Alsace (15 mai 2002).

Après une formule élite à sept clubs la saison dernière, le championnat de France majeur de hockey sur glace se destinait à un Top 12 avant qu'un Top 16 ne soit désormais évoqué. Aux sept clubs de l'élite 2001/2002 se grefferaient les neuf premiers de la Nationale 1 répartis en deux poules Nord (Rouen, Amiens, Angers, Nantes, Reims, Epinal, Tours et Strasbourg) et Sud (Anglet, Grenoble, Clermont-Ferrand, Villard, Dijon, Besançon, Briançon et Mulhouse). Propulsée au sommet de la hiérarchie, l'Étoile noire présente la particularité de ne jamais disposer de sa patinoire en début de saison, le championnat débutant le 7 septembre. "J'apprends par la presse que nous serions placés d'office dans le Top 16, alors que je n'avais connaissance que de la formule à 12 clubs, reconnaît le président bas-rhinois Jean-Paul Hohnadel. Maintenant, il faut que j'en discute avec mon comité pour dire si oui ou non nous allons intégrer le Top 16. Quitter la D1 pour prendre des cartons dans le Top 16 ne nous intéresse guère. Nous allons encore être confrontés aux problèmes de patinoire qui perturbe notre préparation et notre début de saison à domicile". Autant dire que la nouvelle nouvelle formule pourrait ne pas être la dernière. Du côté de la Fédération, l'optimisme est de rigueur. "Quand on parle de Top 16, les équipes exclues pour l'heure veulent y venir, c'est une nouveauté car les clubs n'étaient pas chauds pour monter auparavant, souligne Luc Tardif. Dunkerque, Brest, Gap et Mont-Blanc sont sur le carreau, mais ces équipes pourraient pallier les retraits". En situation financière "très préoccupante", le champion de France Reims n'est pas assuré de repartir pour une saison, tout comme Nantes. Aussi une formule "intermédiaire" était prévue à 10, mais Villard et Dijon n'étaient plus partants. L'argent est le nerf de la guerre à l'image de ce qui se passe à Amiens, qui n'arrive pas à s'acquitter de son plan de redressement malgré une affluence de plus de 2000 spectateurs. Des inquiétudes loin de Mulhouse "en bonne santé" alors que Strasbourg "sait vivre avec ses moyens". Un désistement entraînerait un déséquilibre dans les deux hypothétiques nouvelles divisions 1 et 2, également à 16 clubs. "Nous sommes échaudés par le dépôt de bilan de Viry la saison dernière au 8 août, indique Luc Tardif. Nous sommes en train de trouver une formule adaptable pour n'importe quelle situation" en vue de possibles défections, sachant que Le Vésinet (Nationale 2) a vu sa patinoire brûler. La limitation du nombre de joueurs étrangers passerait quant à elle de six à huit, sachant qu'il ne s'agit que d'un "gentleman agreement". Un président de club, comme le Brestois Briec Bounoure, peut s'appuyer sur l'arrêt Bosman pour posséder autant d'étrangers qu'il le souhaite dans son équipe. Tout devrait s'éclaircir samedi avant que l'assemblée générale à Avignon le week-end suivant ne prenne acte de la nouvelle nouvelle nouvelle...

 

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