Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (16 mai 2002).

Alors que l'on attendait des changements rapides au sein de l'effectif des "Scorpions", les choses ont peu évolué depuis la fin de la saison. La raison de ce calme plat est simple : la formule du prochain championnat n'est pas encore connue. Avec un championnat Élite comptant seulement sept équipes, la saison dernière a été un peu spéciale pour les amateurs de hockey. Exit les playoffs, place à un championnat en trois phases qui a enlevé beaucoup de charme au championnat. Si les forfaits de Viry et de Caen ont créé la surprise l'an passé, il n'était pas question de renouveler l'expérience cette année.

Les playoffs seront donc bien au rendez vous cette saison. C'est presque la seule certitude pour le moment. Car, pour le reste, les choses sont encore assez floues. Les sept clubs présents cette année le seront encore. Mais, ils pourraient être rejoints par quelques clubs de Nationale 1. Et, c'est là que les difficultés commencent. Besançon, Dijon et Villard-de-Lans (champion de N1, cette saison) sont les candidats les plus sérieux. Ils porteraient l'Élite à dix clubs. Une formule plus attrayante, mais qui ne semble pas être la plus prisée. On s'orienterait, plutôt, vers un championnat à 12 voire à 16. Mais certains clubs réservent encore leur réponse. Tours a fait part de son intérêt, mais d'importants travaux de restructuration de la patinoire pourrait différer l'arrivée du club. Clermont pourrait faire partie de l'aventure. Une fusion entre Saint-Gervais et Megève est même envisagée. Épinal, qui sort de grosses difficultés financières, hésite mais pourrait franchir le pas en cas de championnat à seize équipes.

Un championnat qui serait, alors, à la carte. Les clubs seraient répartis en deux poules de huit. A l'issue de cette première phase les quatre premiers de chaque poule se retrouveraient pour un deuxième championnat, les derniers s'affrontant eux aussi. Cette formule offrant à chaque équipe un nombre important de matchs. Le championnat à douze se disputerait, lui, avec une poule unique et des matchs aller retour. Mais il aboutirait aussi à des playoffs classiques. L'objectif est même de réserver Bercy pour un week-end, afin d'y disputer les finales. Une perspective alléchante qui s'inscrit dans le souci de poursuivre la promotion du hockey.

Mais, cette volonté d'ouverture sur les clubs de N1 a de grosses conséquences. La masse salariale autorisée devrait encore être revue à la baisse pour ne pas trop défavoriser les nouveaux arrivants. La décision n'est pas encore prise et cette incertitude bloque les clubs dans leur recrutement, les présidents restant dans l'expectative. Cet élargissement devrait s'accompagner d'un assouplissement de la réglementation sur les étrangers. Chaque club pourra en recruter huit. Une mesure nécessaire, les joueurs français étant presque devenus une denrée rare. La limitation en vigueur l'an passé (6 étrangers par club) a fait monter leur côte. L'arrivée de nouveaux clubs aurait encore compliqué la situation. En compensant l'augmentation du nombre de clubs par celle du nombre d'étrangers, on espère limiter une éventuelle inflation salariale. Pour l'instant, les choses sont donc très incertaines. Mais elles devraient évoluer rapidement. Samedi matin, tous les présidents concernés seront en conférence téléphonique et devraient déterminer la formule choisie.

Gérald Husser

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