L'ASGT partante pour l'Elite

 

Article de la Nouvelle République (23 mai 2002).

Suite aux multiples conférences téléphoniques organisées depuis quelques semaines entre la FFSG et les clubs, l’ASGT a enfin dit "oui" au projet d’une Elite à 16 ou 20 équipes.

Ils ont bien retenu la leçon : après avoir longuement hésité, il y a quelques années, lors du passage de deuxième en première division, les dirigeants de l’ASG Tours ont fait le choix de ne pas commettre la même erreur deux fois.

Ils ont donné leur accord au projet qui circule actuellement dans les tuyaux de la Fédération française des sports de glace (FFSG) : une refonte du championnat qui, bien qu’hésitant entre deux formules à 16 ou à 20 clubs, leur permettra de retrouver l’Elite dès l’an prochain.

"Il ne faut plus dire élite, mais top 16 ou top 20", précise Jean-Marie Bonneau, le président tourangeau, avant d’expliquer que cette nouvelle formule devrait permettre aux quatre premiers des deux poules de huit (ou dix) de disputer la coupe Magnus (ex-élite), tandis que les autres équipes se rencontreront pour ce qui pourrait devenir la Coupe N1.

"Mais il faut mettre tout cela entre guillemets car la décision officielle ne sera prise qu’à l’issue de l’assemblée générale de la fédération, le 26 mai, à Avignon", ajoute M. Bonneau. "Et cela risque d’être chaud."

Il faut, en effet, que les clubs invités à se prononcer - les sept Elites de la saison 2001-2002 (Rouen, Reims, Amiens, Anglet, Angers, Grenoble, Mulhouse), plus les 14 équipes de Nationale 1 (Villard-de-Lans, Dijon, Tours Epinal, Strasbourg, Besançon, Clermont-Ferrand, Dunkerque, Nantes, Briançon, St-Gervais, Megève, Gap et le néo-promu Brest) - parviennent d’abord à se mettre d’accord.

"Epinal et Strasbourg n’y adhèrent pas du tout et Nantes connaît de sérieux problèmes financiers", souligne le président de l’ASGT qui n’ignore pas que Besançon fait également grise mine, l’équipe d’Alain Pivron n’appréciant pas vraiment le fait que l’on ouvre le plus haut niveau à neuf clubs de N 1 au lieu de cinq, comme il en a longtemps été question.

La FFSG a donc encore beaucoup de pain sur la planche avant de fédérer tout le monde et d’éviter que Claude Maurice, le président spinalien, ne déclare à nouveau à l’un de nos confrères de la "Liberté de l’Est" : "Il n’est pas question de participer à une compétition qui réunit des loups et des moutons. Nous ne voulons pas servir de victuailles à des clubs d’Elite surendettés."

Maintenant que le club a choisi sa voie, les dirigeants vont devoir discuter avec Bob Millette. L’entraîneur canadien, qui a jusqu’au 30 mai pour dire s’il reste ou non à l’ASGT, n’a jamais caché qu’il ne repartirait pas dans les mêmes conditions que cette saison : rémunération et moyens mis en œuvre compris.

"Je ne demande pas le salaire que je pourrais gagner si je redevenais entraîneur en Suisse ou en Allemagne, mais juste un contrat respectable, en France", expliquait-il, hier encore, juste avant d’être reçu par l’équipe du président Bonneau qui, de son côté, réaffirmait la volonté de l’ASGT de conserver le meneur d’hommes qui a su conduire les Diables noirs sur la troisième marche du podium cette année.

Julien Mallet

 

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