La montagne accouche d'une souris

 

Article du Bien public de Dijon (28 mai 2002).

Malgré l'opposition de certaines stars du hockey français dont Philippe Bozon, Denis Perez, et après moult revirements de situation, les soixante-quinze présidents de club réunis dans le cadre de l'assemblée générale de la Fédération française de glace ont finalement validé pour quatre ans la nouvelle formule du championnat élite baptisée Top 16 proposée par Luc Tardif (coordinateur de la discipline), Marcel Francotte (vice-président chargé du hockey), et Bernard Bourandy (président de la commission de contrôle et de gestion). Il s'agit d'un championnat de France plus étoffé avec quatre divisions (Top 16, D1, D2, D3) de seize clubs chacune.

Le Top 16, divisé en deux poules de huit pour la première phase regroupe les sept anciens de l'élite (Anglet, Reims, Mulhouse, Rouen, Amiens, Grenoble, Angers), plus les neuf premiers de l'ancienne division 1 soit Villard-de-Lans, Dijon, Épinal, Tours, Strasbourg, Nantes, Clermont, Briançon, Besançon.

Les incertitudes demeurent.

Les quatre premiers de chaque poule de ce Top 16 se disputeront le titre (matches aller-retour puis play-offs pour la deuxième phase), la finale se déroulant le 5 avril 2003 à Bercy. Les quatre derniers de chaque poule joueront pour le titre du championnat National, le dernier descend en D1. Toutefois, Nantes et Reims (champion de France en titre), confrontés à de gros soucis financiers, puis Strasbourg et Épinal, refusant de participer à ce championnat, ne feront a priori pas partie de cette nouvelle élite.

D'autre part la commission de gestion de la fédération va prochainement analyser les comptes de chaque club, s'arrogeant ainsi le droit, si besoin est, de refuser l'accès à cette élite aux clubs en délicatesse financière... Or, la majorité des clubs de l'actuelle élite sont dans le rouge. Dans ces conditions, Dunkerque (12e), et Gap (13e) seraient alors appelés à la rescousse.

D'autres questions essentielles restent en suspens telles que le nombre d'étrangers autorisés, la limitation de la masse salariale. Après le soufflet vite retombé du top 12, puis, celui du top 10, la mission de relancer l'intérêt du hockey français semble déjà avoir du plomb dans l'aile.

Jérôme Roblot

 

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