Millette : toujours l'inconnue

 

Article de la Nouvelle République (28 mai 2002).

Alors que les présidents de clubs ont adopté, ce week-end à Avignon, le projet d'une élite à seize clubs, l'ASG Tours ne sait toujours pas si elle conservera son entraîneur fétiche.

Cette fois, c'est officiel. Onze ans après avoir quitté le plus haut niveau, l'ASG Tours retrouve sa place parmi l'élite du hockey français puisque les présidents de clubs (75 votants, 3 voix contre, 13 abstentions) ont approuvé, ce week-end à Avignon, à l'occasion de l'assemblée générale de la Fédération française des sports de glace (FFSG), la formule d'un championnat élite à seize clubs, baptisé Top 16, comme le rugby.

Elle ne sait, en revanche, toujours pas si Bob Millette y participera. Car après la réunion stérile de jeudi dernier, où dirigeants et entraîneur n'ont pas réussi à tomber d'accord, l'entrevue d'hier soir n'a rien apporté de nouveau, Millette s'étant donné la nuit et la journée d'aujourd'hui pour réfléchir.

La durée du contrat porterait sur quatre ans, le laps de temps qui permettrait au coach canadien d'étoffer son curriculum vitæ déjà bien chargé, dans le but de se faire remarquer par la FFSG afin d'approcher, pourquoi pas, l'encadrement de l'équipe de France de hockey. Telle serait son ambition, en tout cas.

Une chose est sûre. Sans Millette, l'équipe qui a terminé troisième du championnat cette année, est vouée à la disparition. Car la colonne vertébrale étrangère qui a fait son succès, cette saison (Stastny, Picha, Pulscak, Hiadlovsky, Supuka, Lefrançois...), est aux ordres d'un imposant carnet d'adresses que l'ancien entraîneur de Martigny et Ambrì-Piotta (Suisse) emportera avec lui. Assurément.

"Je suis optimiste, Bob restera" veut croire François Gleize, le capitaine des Diables noirs, avant d'ajouter : "il faut que ça soit lui qui continue l'aventure, sinon cela ne sera pas pareil."

Reste donc aux dirigeants à choisir avant le 30 mai entre Bob Millette et un entraîneur qui coûtera certainement moins cher que lui mais qui sera incapable de construire un effectif solide, et qui soit en mesure de rivaliser avec la plus faible partie des quinze autres équipes de ce Top 16, avec une masse salariale que l'on augmentera seulement de 10 à 15 % par rapport à cette année.

D'autant que, pour l'instant et alors que toutes les autres formations ont sérieusement entamé leur recrutement, seuls Eric Raymond (Anglet, gardien), Didier Drif (Saint-Gervais, gardien), Stephen Dugas (Amiens, centre), Jérôme Véret (Angers, attaquant), plus les deux anciens tourangeaux Jérôme Quintard (Dijon, défenseur) et Christian Marois (Québec, gardien) ont frappé à la porte de l'ASGT.

Julien Mallet

 

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