Luc Tardif : "Halte à la loi des clubs"

 

Article de Sport24.com (17 juillet 2002).

Le feuilleton du hockey touche à sa fin. Sous l’impulsion de son nouveau président, Luc Tardif, la Fédération française devrait clore le dossier du Super 16 le 25 juillet. Non sans mal !

Luc Tardif, où en est la prochaine formule du championnat de hockey ?

Nous voulons prendre un nouveau départ et assainir le paysage du hockey français. Pour cela nous avons mis en place une commission chargée de se pencher sur les candidatures pour le Super 16, la deuxième division et la troisième.

Quelles étaient les pièces à fournir ?

Pour la première fois, nous avions demandé un dossier assez complet avec un budget prévisionnel, un bilan comptable et des garanties de la part des mairies, des collectivités locales ou des sponsors.

Comment votre requête a-t-elle été acceptée par les présidents ?

On ne peut pas dire qu’ils aient été réellement enchantés. Jusqu’ici, les formations faisaient leur loi et nous subissions leurs bons vouloirs et leur copinage. Aujourd’hui nous devons être plus fermes et nous allons imposer notre politique pour rétablir un équilibre financier.

Le délai plutôt court n’a-t-il pas été un handicap ?

Je pense que le temps a joué en notre faveur et qu’un plus grand délai aurait laissé une plus grande réflexion et un retour aux anciens automatismes. Cette fois nous les avons obligés à faire dans l’urgence et ils n’ont pas pu se retourner. Certains clubs ont bien réussi à remplir le dossier et ce n’était pas forcément les plus grands.

C’est-à-dire ?

Il faut savoir qu’à un moment il n’y avait que deux équipes qui avaient pris la peine de nous renvoyer les pièces. L’un des deux était Villard-de-Lans et l’on ne peut pas vraiment dire que ce soit une grosse écurie.

Le bruit court que pour l’instant que vous n’avez que 15 équipes pour 16 places...

Je préfère commencer avec des formations saines plutôt que d’inviter un club qui déposera le bilan ou qui ne sera pas à la hauteur sportivement. C’est un choix et il est définitif ! L’année prochaine il y aura, simplement, un promu supplémentaire. Nous voulons une cohérence sportive et cela dans toutes les divisions. Le meilleur monte et les derniers de la classe descendent.

Qu’en est-il du dossier Mont-Blanc ?

Nous avons été obligés de refuser leur candidature. Ils ne voulaient pas nous fournir les papiers dont nous avions besoin. Nous avons pris le parti de nous passer d’eux pour la saison à venir. La fusion Mont-Blanc est un dossier épineux et il leur faut du temps pour tout mettre en place. Pour l’instant, les maires de chaque entité s’observent en voulant savoir ce que chacun met dans la tirelire.

Quels sont les prochains objectifs de la Fédération ?

Nous traitons les dossiers un par un pour ne pas nous éparpiller. Après la mise en place des championnats nous allons nous tourner vers les joueurs pour leur offrir une meilleure formation et mettre en place un nouveau marché des transferts. Ce ne sera pas une mince affaire, mais tout reste encore à venir dans le hockey. C’est quelque chose d’excitant !

Fabien Frydman

 

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