Mennessier entrevoit la lumière

 

Article du Bien Public de Dijon (23 août 2002).

A Villard-de-Lans, alors que ses coéquipiers savouraient leur titre de vice-champion de France de N1, Guillaume Mennessier luttait dans les vestiaires contre la douleur. Aujourd'hui, il aperçoit enfin le bout du tunnel et prépare activement sa rentrée avec le CPHD.

- Quelles sont les circonstances de votre blessure ?

"Lors de la finale retour, à Villard-de-Lans, à dix minutes de la fin, je dispute un palet dans le coin, puis, je reviens devant les cages. A ce moment-là, un joueur villardien me charge tout à fait régulièrement, simplement, il me prend de travers. Il n'y a pas eu de choc violent mais mon genou en porte-à-faux a cédé. C'est l'accident bête. Après quelques minutes sur la glace, j'ai bien vu que je ne pouvais pas reprendre. On m'a alors emmené aux vestiaires. Un médecin est venu m'ausculter. Il m'a fait le 'test du tiroir', et il a tout de suite senti que mon genou avait beaucoup de jeu. Il m'a donc rapidement annoncé que j'allais devoir passer sur le billard. J'ai pensé à la saison suivante. Je savais qu'il y avait de grandes chances pour que Dijon fasse partie de l'élite, et qu'il était évident que j'allais manquer cette reprise. J'ai eu un petit coup de blues."

- Aujourd'hui, où en êtes-vous ?

"Malgré une excellente opération, j'ai subi quelques complications. J'ai gardé l'attelle trop longtemps ce qui me provoque encore des douleurs à la malléole. Lors de ma rééducation, à l'occasion d'un exercice à cloche pied sur l'autre jambe, je me suis tordu la cheville. Cette entorse a retardé un peu plus mon retour. Maintenant, j'espère repatiner d'ici le 15 septembre et rejouer un mois après. Cependant, je ne me fais pas trop d'illusions. Vu la qualité de l'effectif, je sais que je vais pas mal galérer pour revenir."

- Quels souvenirs garderez-vous de cette folle soirée, la blessure ou bien le titre honorifique de vice-champion de France de N1 ?

"Il y a deux, trois choses qui me restent, notamment quand à la fin du match, mes coéquipiers sont venus me chercher aux vestiaires, qu'ils m'ont porté jusque sur la glace pour que j'aille prendre ma médaille, c'est un geste qui m'a énormément touché.

J'ai malgré tout un sentiment mitigé car on aurait pu décrocher le titre. Nous aurions dû être plus concentrés, plus motivés, or quelques-uns ont préféré organiser leur retour, voire leurs vacances. Villard avait la pression, nous n'avons pas su en profiter, puis, la chance dont nous avions bénéficié en début de championnat nous a fui à la fin."

- A l'intersaison, en vue de ce fameux Super 16, le groupe a été pas mal remanié, quel est votre sentiment ?

"Il nous fallait plus de gabarit car Groleau, par exemple, est très fort techniquement mais, physiquement, il manque de poids. Avec les venues de Dugas, Bussat, et Bouche, cet objectif est atteint. Je les connais très bien : Stephen Dugas pour avoir joué avec lui il y a cinq ans lors des championnats du monde juniors en Ukraine où, à la surprise générale, nous avions terminé sur la troisième marche du podium. Avec Thomas Bussat, l'année suivante, je suis parti en Pologne afin de disputer cette même compétition avec moins de réussite (avant-derniers). Quant à Mathieu Bouche, nous nous sommes affrontés en compétition. Ce qu'il a fait à Reims où il a gagné sa place inspire le respect."

- Offensivement, n'avez-vous pas quelques craintes ?

"Je pense qu'un garçon comme Jérôme Mô, qui a terminé à près de quarante points la saison dernière peut nous apporter encore plus. Toutefois, un renfort supplémentaire ne serait pas du luxe car Miro (Pazak) ne pourra pas tout faire."

- Quels sont vos objectifs ?

"Je ne suis pas du tout content de ma dernière saison. Je veux me rattraper et ainsi honorer la confiance que me donne Daniel Maric. Collectivement, nous allons être dans la poule la plus forte, c'est indéniable. Derrière, Rouen, Amiens, et Brest, nous nous battrons pour la quatrième place, ce qui serait un exploit car Tours, Besançon, deux équipes physiques contre lesquelles nous avions perdu l'année passée, sont de sérieux postulants, sans oublier Angers. Seul Dunkerque est a priori un ton en dessous. Il ne faut pas que les gens s'attendent à ce que nous gagnions tous nos matches, nous sommes aujourd'hui dans la cour des grands."

Jérôme Roblot

 

 

Un Dijonnais en bleu

Le néo-dijonnais Mathieu Bouche fait partie de la liste des joueurs français sélectionnés pour le stage d'Albertville (25 au 29 août) en vue du tournoi de Riga qui se déroulera du 29 septembre au 2 octobre. Seuls 23 de ces joueurs partiront en Lettonie.

Gardiens : Rolland, Burnet, Lhenry, Huet.

Défenseurs : Pousset, Carriou, Dermigny, Bachet, Mille, Prunet, Bachelet, Fougère, Mathieu Bouche, Marcos, Besch.

Attaquants : Gras, Kevorkian, Rozenthal, Chauvel, Besse, Daramy, Sadoun, Meunier, Mortas, Antonoff, Maréchal, Albert, Geffroy.

 

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