Besançon en terre inconnue

 

Article de l'Est Républicain (11 septembre 2002).

Les promus Bisontins débarquent au sein d'une élite française recadrée et relookée. Tour d'horizon.

BESANÇON. Conscients que l'élite du hockey-sur-glace français s'était placée sur une pente critique, ses dirigeants ont voulu lui redonner un cadre rigoureux, des limites financières à ne plus dépasser, avec une masse salariale et avantages bloqués pour chaque club à 397 000 euros (2,6 millions de francs).

Voilà qui a le mérite d'être précis. Histoire d'éviter les dérives et les folies financières constatées depuis plusieurs saisons et qui ont conduit Reims, le champion en titre, à une liquidation corps et biens avec les joyaux de la couronne, de sorte que l'équipe champenoise a totalement disparu de la glace et ne s'alignera pas au départ d'une saison qui devrait aller dans le sens du plus raisonnable.

La seconde nouveauté de l'exercice à venir, c'est la formule retenue pour un championnat baptisé Top 16, même si, avec le retrait de Reims, il n'y aura que 15 clubs en compétition.

Deux phases sont prévues. D'abord, en deux poules - huit au Nord, sept au Sud -, les quatre meilleures équipes de chacune d'entre elles étant retenues pour la Coupe Magnus, play-off d'où sortira le champion de France. Les autres équipes disputeront, elles, le titre de Nationale.

"La poule de la mort"

Tous les observateurs s'accordent à penser que la poule Nord, celle de Besançon qui va donc faire samedi à Tours, son entrée au sein de l'élite, est de loin la plus homogène et donc la plus difficile. Alain Pivron, le coach des Séquanes, finalistes de la Coupe de France, la baptise même "la poule de la mort".

Alors que dans la poule Sud, Grenoble et Mulhouse paraissent être en mesure de dominer, il semble que six équipes sortent du lot et qu'il sera donc particulièrement complexe de terminer parmi les quatre premières.

Déjà six fois champion de France et encore dauphin de Reims au printemps dernier, Rouen est annoncé comme le grand favori sous la férule de Franck Pajonkowski qui a effectué un recrutement impressionnant dont l'attaquant Arnaud Briand, le capitaine de l'équipe de France débarqué en Normandie avec un commando d'excellents Canadiens. Assurément, les Rouennais affichent un fort potentiel offensif.

Derrière, Amiens paraît aussi avoir des arguments pour jouer les premiers rôles avec le retour en France de François Rozenthal qui revient de Suède, alors que les anciens Rémois Vincent Bachet, Frédérick Brodin et Anthony Mortas entendent bien apporter le petit plus qui leur avait permis de devenir champions de France sous le maillot champenois.

Dans la foulée de ces deux clubs donnés comme majeurs, suivent Brest, promu directement de Division 2 dopé par le Père Dodu, sponsor majeur qui a misé sur la bagatelle de 14 joueurs étrangers, le duo Angers-Tours qui a opéré un recrutement raisonnable et bien évidemment Besançon, sachant que Dijon et Dunkerque devraient émarger à un niveau légèrement en dessous.

Trouver de la constance

Le club de la capitale comtoise à l'effectif aussi très cosmopolite, vient d'engager le défenseur suédois Daniel Samuelsson et attend encore l'attaquant italo-canadien Mike Galetti, meilleur buteur du championnat belge l'an passé et présenté comme un véritable leader, lui qui fut drafté il y a six ans par les Blackhawks de Chicago.

"Après notre accession, atteindre les play-off de la Coupe Magnus, ce serait merveilleux", souligne Alain Pivron. Il ajoute : "Avec l'équipe que nous avons bâtie, nous sommes beaucoup plus forts que l'an passé. En défense notamment. Quant à l'attaque, je mise beaucoup sur Galetti pour nous apporter cette force de frappe qui devrait nous permettre de rivaliser avec tout le monde, y compris Rouen. Nous devrons juste trouver de la constance sur la durée du championnat". Avant de conclure : "Nous serons sans doute plus forts en fin de parcours qu'au départ, car nous manquons de matches de préparation". Dès samedi soir, toutes ces données, tous ces pronostics, tous ces espoirs passeront au révélateur de la compétition.

 

 

Galetti attendu jeudi

Article de l'Est Républicain (11 septembre 2002).

BESANÇON. A l'instar de celui des autres équipes du Super 16, l'effectif 2002-2003 du Besançon HC prend définitivement forme. Le Suédois David Samuelsson est ainsi arrivé vendredi et a donc pu faire connaissance avec ses nouveaux partenaires. Autant écrire que le défenseur scandinave devrait être du déplacement à Tours, samedi.

En revanche, Mike Galetti est toujours attendu du côté de la patinoire La Fayette. Le Canadien au passeport italien devrait effectuer sa première séance d'entraînement jeudi. "Mais rien ne dit pour autant qu'il sera aligné sur la feuille de match à Tours", prévient Alain Pivron, désireux d'éviter tout tracas administratif. On le comprend.

 

 

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