"Inconcevable"

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (14 septembre 2002).

Suite à l'interview parue dans nos colonnes ce mercredi 11 septembre, Gilbert Buttazzoni, l'adjoint au maire chargé des sports tient à préciser ceci au président des Scorpions du HC Mulhouse, Claude Bauer.

"Je trouve les propos de Claude Bauer inconcevables vis-à-vis de son partenaire principal. C'est mal placé par rapport à ce qu'il a eu. Il oublie que sa subvention est passée en cinq ans de 100 000 F à 1,35 MF. Nous avons mis des vitres derrière les buts, des gradins supplémentaires, un éclairage particulier, pris un emploi-jeune, mis à la disposition des panneaux pour sa communication.

La saison dernière, nous avions mis quatre heures de glace à la disposition de son équipe pendant les créneaux scolaires. Elles ont empêché 60 classes de lycée de venir, soit 1500 gamins. Moi, ça me rend malade. Cela a coûté 250 000 F au contribuable. C'est une spécialité du hockey de voir les clubs se fâcher avec leur Municipalité. Il y a eu Viry, puis Reims...

L'année dernière, M. Bauer est venu me vendre une élite à dix clubs... où ils n'étaient finalement que sept. C'était un championnat un peu hybride qui n'a jamais rempli la patinoire. Nous avons construit des gradins supplémentaires qui se sont avérés inutiles... et Mulhouse a fini 7e sur sept. La subvention aurait donc dû diminuer. Nous avons mis une notion de résultat pour cette saison.

Selon moi, c'est la moindre des choses. Les clubs qui ont loupé leur saison pensent que c'est leur principal partenaire qui en est responsable. M. Bauer ne dit pas non plus que nous avons refait deux vestiaires pour le match France-Danemark, en avril. Coût : 250 000 F. Actuellement, ils servent aux jeunes. Pour les Scorpions, nous avons aménagé deux vestiaires.

Je suis d'accord : c'est du bricolage. Ce sera notre prochain chantier, l'été prochain. La conception de la patinoire n'a pas été prévue pour accueillir une équipe de hockey. M. Bauer va plus vite que ce que nous, on peut faire. Qu'il regarde ce qui se passe à Strasbourg, sans patinoire pendant quatre mois. Ils viennent s'entraîner à Mulhouse. Lui en veut toujours plus. En cinq ans, nous avons mis 2,2 MF de travaux pour le hockey.

M. Bauer est dans un système où il n'arrête jamais. Ce n'est pas lui qui agace, mais son comportement. Il n'est jamais content. Pourtant, c'est un dirigeant de valeur. Si le hockey en est là aujourd'hui, c'est grâce à lui. Je ne voudrais pas qu'il l'entraîne dans sa chute. Enfin, concernant les panneaux publicitaires, nous avons un accord pour qu'il nous rétrocède une partie.

Il y a 190 000 entrées à l'année pour la patinoire, environ 6 000 pour le hockey. L'annonceur paye pour 6 000 personnes et profite des 190 000 autres. Je ne dis pas que les propos de M. Bauer sont faux, je trouve juste que ce n'est pas correct, ingrat par rapport à tout ce qu'il a eu. Et puis, ces cafards, c'est la situation d'un moment. Quand le dératiseur est passé, il y en avait des milliers."

 

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