Le HCM en quête d'efficacité

 

Article de l'Alsace (16 septembre 2002).

Si les Mulhousiens possèdent un fort potentiel dans le Super 16, ils ne l'ont pas exploité à Briançon samedi. Seule la victoire acquise en prolongation (1-2) va servir de base de travail avant la réception de Villard samedi.

Malgré un mois et demi de préparation rondement mené, les Scorpions ont paru en rodage samedi soir à Briançon. A l'image de leur neuf heures de bus avant la rencontre, les Mulhousiens ne se sont pas donné les moyens d'entamer le Super 16 de la meilleure manière qu'il soit, tant et si bien qu'ils ont dû se rendre aux prolongations pour décrocher la victoire (1-2). L'essentiel est préservé, mais le HCM a frôlé la défaite face à des Briançonnais, qui ne l'auraient pas volé au vu de leur partie défensive épatante avec quelques coups d'accélération judicieux sur la cage de Lhenry. "Inconsciemment, nous sommes arrivés sur la glace avec à l'esprit le fait que nous allions affronter une équipe de D1, reconnaît le Lionel Bilbao, le capitaine et buteur décisif. On s'est cru arrivé avant l'heure et nous n'avons pas eu la partie facile. Un seul point de pris, cela aurait fait désordre. Le fait d'être tombé sur des gars de caractère sert de leçon et de base de travail". Un affrontement du même acabit se profile samedi à Villard-de-Lans et des réglages s'imposent, comme la présence lors des rebonds qui se sont multipliés sur la patinoire... sans qu'ils soient exploités, malgré des entraînements sur ces phases de jeu en amont.

Pas bien réglée

Les Scorpions peuvent s'inspirer des Diables rouges, qui n'ont rien lâché et ont assuré une opposition physique sans réponse franche des Alsaciens. "L'attitude de mes joueurs n'est pas une surprise pour moi, précise l'entraîneur-joueur Jokiharju. Je leur avais dit de mettre de côté le fait qu'ils allaient affronter des pros. J'ai joué contre des stars de la NHL et je n'ai jamais fait de complexe. Sur la glace, il n'y a que des joueurs et chacun peut saisir sa chance, même si elle est faible. En ce sens, je suis fier du combat qu'ont livré mes joueurs". Un point est tombé dans l'escarcelle des Haut-Alpins et leur portier Julien Figved n'y est pas étranger. "Les matches où je suis bombardé me plaisent et la philosophie de Jokiharju nous enlève de la pression avant le match". À méditer... Les Mulhousiens ont tout de même essayé de prendre la direction des opérations. mené à la marque, ils n'ont pas fait preuve de constance dans cette voie, notamment lors de la deuxième période qu'ils avaient pourtant entamée par le bon bout avec le but égalisateur. "Nous n'aurions pas dû jouer à leur niveau, mais monter le notre", assure Lilian Prunet. Le défenseur s'est montré plus porté vers l'offensive que la saison dernière et a failli trouver l'ouverture sur une supériorité numérique. "Je n'étais pas du bon côté pour bien reprendre de volée, j'aurais dû la tenter quand même". Les tentatives ne sont d'ailleurs pas le souci de Mulhouse, qui a tiré à maintes reprises, mais la mire n'était pas bien réglée. "Il y avait un manque de synchronisation entre l'attaque et la défense, assure Christer Eriksson. J'ai trouvé les joueurs un peu crispés, et je leur ai dit de se relaxer. Mais cela n'a marché qu'en prolongation, où j'ai eu l'impression d'avoir appuyé sur un bouton". Les Scorpions ont en effet acculé leurs adversaires sur leur cage et à le première remontée des Diables rouges, la contre-attaque de Lionel Bilbao les a perdus. Face des joueurs qui ont fait montre de cœur dans leur dépense d'énergie, les Scorpions ont réussi a avoir "une réaction d'orgueil", comme le souligne leur capitaine. Mais les Mulhousiens doivent à tout prix exploiter leur potentiel, qui a tant fait jaser les patinoires d'Europe à l'issue du tournoi de Belfast.

 

 

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