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Article du Bien Public de Dijon (16 septembre 2002).

Malgré la lourdeur du score, les hockeyeurs dijonnais n'ont pas à rougir de leur première sortie parmi le gratin hexagonal. En effet, lors du premier tiers notamment, ils ont fait jeu égal avec leurs hôtes, ne s'inclinant que sur des coups du sort tel que le premier but, un tir apparemment anodin qui traverse toute la défense dijonnaise, passe entre les patins d'un Neckar, en petite forme, pour venir finalement mourir au fonds des filets. Par la suite, rien ne s'est enchaîné correctement, la réussite tournant rapidement le dos aux hommes de Daniel Maric pourtant courageux en diable en témoigne le poteau de Dugas, le but refusé à Jérôme Mô, l'accrochage non sanctionné dont fût victime Pazak alors qu'il partait seul au but. Néanmoins, quelques grossières erreurs impardonnables à ce niveau de la compétition tel que le surnombre de Chesterikov en début de deuxième tiers alors que les Dijonnais évoluaient à cinq contre trois sont venus transformer la tâche des Bourguignons en mission impossible.

Ajoutez à cela l'insolent réalisme angevin, personnalisé par un extraordinaire Jokinen et vous obtenez une addition très salée que déplore bien évidemment Daniel Maric : "On n'a pas si mal joué que cela mais on donne quatre buts sur des erreurs individuelles. On n'a pas su convertir les opportunités qui se sont présentées à nous. Peut-être, nous sommes nous vus trop beaux après le bon match de mercredi à Mulhouse (défaite 3-0). On vient de Nationale 1, on doit apprendre, mais attention, ne nous prenons pas pour ce que nous ne sommes pas."

Récupérer moralement

Effectivement, on a pu mesurer tout le chemin qu'il reste à parcourir aux Dijonnais pour devenir une bonne équipe de Super 16 sans génie particulier mais solide et très opportuniste. Il reste que le public dijonnais, désespérément discret, doit apprendre la patience, mais une chose est sûre, le potentiel est là. Simplement, cette cuisante défaite d'entrée de compétition, risque de laisser des traces dans ce juvénile effectif bourguignon comme le confirme le capitaine, Julien Tiphaigne : "On commet deux grosses erreurs qui leur permettent de mener 3-1 sans avoir été dangereux. Ensuite, on a toutes les cartes en mains pour revenir mais on pêche dans la finition. On fait quasiment jeu égal et au bout du compte on prend 8-3, c'est dur à encaisser. On avait des certitudes avec notre bonne prestation à Mulhouse et, là, tout est remis en cause. On a pris un coup derrière la tête."

Jérôme Roblot

 

Derek Haas (entraîneur Angers) : "Tout le monde sait que Neckar n'a pas été au top contrairement à Burnet. Sans lui, le match aurait eu une tout autre physionomie. Dijon a une bonne équipe, elle est jeune, et doit encore travailler mais il faut lui donner du temps. Pour nous, c'est positif puisqu'il s'agit du premier match, mais beaucoup de choses sont à revoir."

Benoît Pourtanel (international, défenseur Angers) : "Ce ne fut pas si simple notamment dans le premier tiers qui fût très équilibré. On a pris deux points essentiels, même si beaucoup de choses reste à travailler notamment défensivement car dans le troisième tiers ou nous avions délibérément choisi de jouer défensif, nous avons pris deux buts, c'est trop."

 

Renfort. - Contre toute attente, Kalle Mattila était bien présent sur la glace dijonnaise parmi ses nouveaux coéquipiers, la fédération finlandaise ayant délivré in extremis sa qualification.

Absence. - La recrue angevine Eirriki Koivvu (défenseur) souffrant d'une élongation n'a pas fait le déplacement en terre dijonnaise.

 

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