Gagner c'est séduire

 

Article de l'Est Républicain (21 septembre 2002).

Pour ses débuts à domicile dans le Super 16, le BHC veut créer la surprise devant Brest. Mais il ambitionne surtout d'enflammer le public de la patinoire Lafayette.

BESANÇON. Franchement, les hockeyeurs bisontins auraient mérité meilleur sort pour leurs débuts à domicile dans le Super 16 que ce samedi d'abondance pour le sport bisontin. Entre la concurrence fournie par les footballeurs (BRC-La Roche), les handballeurs (ESB-Villefranche), et les basketteurs (BBCD-Mulhouse en amical), la fenêtre de tir sera incontestablement serrée pour le lancement du BHC au firmament de l'élite française.

Et pourtant... Dans cette donne trop généreuse, la carte tirée par les Séquanes ne sera pas loin d'un atout conséquent. Car la venue de Brest constituera d'emblée un match référence pour la troupe de l'entraîneur Alain Pivron, lequel est bien décidé à mettre les petits plats dans les grands : "La victoire sera importante mais notre but sera aussi de faire vibrer les gens, de leur proposer un spectacle qui les captive. Là-dessus, commencer par Brest nous fournit une superbe occasion de démontrer notre potentiel !"

Les anciens champions de France ne seront d'ailleurs pas les seuls à venir rapidement promener leur pedigree à la patinoire Lafayette. Dans la foulée des Albatros, Amiens et Rouen feront ainsi le déplacement à Besançon. Sans que ce défilé de champions inquiète réellement Alain Pivron : "Il faudra voir tout ce beau monde sur la glace. Je suis convaincu d'avoir une équipe capable de battre n'importe qui. Et si nous voulons accrocher les play-off, il faudra bien réaliser quelques prouesses..."

Le Grand Canyon !

Et c'est vrai que la marge de manœuvre du BHC sera restreinte. Battue de justesse à Tours en l'absence de plusieurs joueurs majeurs, décimée par les exclusions, l'équipe du président Brulebois devra rapidement gagner pour ne pas être décrochée au classement.

Plus facile à écrire qu'à réaliser avec un calendrier plutôt délicat, mais la valeur des trois blocs présentés par Besançon peut inciter à un optimisme raisonné.

Alain Pivron lui ne veut ni assombrir ni enluminer le tableau : "C'est simple, l'équipe n'a rien à voir avec celle de la saison passée. S'il y a un fossé entre la D2 et la D1, entre la D1 et le Super 16 c'est le Grand Canyon. Notre force, ce sera le collectif et un vrai système de jeu. Cela peut nous aider à faire en quelques occasions la différence. Même si notre premier challenge sera de montrer que nous sommes au niveau."

Première réponse ce soir, à partir de 19 h 30, à la patinoire Lafayette.

L'équipe : Menard, Risselin - Arr. : Drzik, Vorel ; Samuelsson, Frank ; Duda, Dumenil - Av. : Trabichet, Kadlec, Galati ; Inkinen, Tremblay, Aubry - Billard, Kohvakka, Favreau ; Sibon.

François Ruffin

 

Retour aux articles de septembre 2002