Un dur apprentissage

 

Article de l'Est Républicain (22 septembre 2002).

Les Bisontins ont logiquement subi la loi de Brestois plus expérimentés et au collectif plus solide. Pour l'exploit, il faudra revenir...

BESANÇON. Brest bat Besançon HC : 6-1.

Pas si mal ! Avec près de 500 spectateurs à la patinoire, malgré la concurrence notoire proposée non loin de là par les footballeurs du BRC, la première affiche du Super 16 était créditée hier soir d'un succès d'estime. En attendant mieux ?

Pour cela il faudra peut-être attendre que le BHC, confronté d'entrée à un gros morceau de la poule Nord, trouve un régime de croisière plus élevé. Car si le match débutait avec un certain retard, Brest se montrait pour sa part ponctuel. Les anciens champions de France, très incisifs dès l'entame, prenaient d'ailleurs l'avantage sur une action rondement ponctuée par l'international Yvan Sadoun. L'expérience venait de parler.

Au crédit des Séquanes, précisons d'emblée que la réaction fut à la hauteur de la déconvenue. Mais si les hommes d'Alain Pivron faisaient un bon moment le siège du but de Dell'Olio, les occasions réelles étaient en définitive assez rares.

Les Brestois demeuraient donc sereins et remettaient la pression sur le BHC. Les impacts relevés par les statisticiens ne mentaient pas et, en ce premier tiers-temps, il fallait un Stéphane Ménard au four et au moulin pour retarder le break qui survenait à quelques secondes de la sirène sur un contre habilement conduit par Sharyton et conclu par Slysh.

Niedziolka le bourreau

Avec deux buts de retard, la mission de Besançon devenait cette fois extrêmement compliquée. Elle devenait franchement impossible après que Ménard ait relâché le palet juste devant Niedziolka, l'un des meilleurs Brestois hier, qui ne manquait évidemment pas l'aubaine (25e).

Le coup aurait pu assommer les Bisontins. Ceux-ci montraient heureusement du caractère en réagissant et en réduisant le score par Aubry sur un service impeccable d'Inkinen dans la minute qui suivait. Un but qui semblait libérer un peu le jeu des Séquanes, enfin plus tranchants à l'approche des buts brestois, même s'il manquait toujours quelque chose au moment du dernier geste.

Au demeurant, l'embellie ne durait guère et en fin de tiers-temps, le métier et le talent des Albatros faisait en deux minutes de nouveau la différence. On retrouvait sans surprise Niedziolka dans les deux coups, tour à tour passeur pour Loïc Sadoun et buteur. Patatras ! Les derniers espoirs bisontins venaient en tout cas de s'envoler.

On s'en doute, le troisième et dernier tiers-temps n'était plus que le prétexte à un baroud d'honneur du BHC. Mais là encore, Brest se montrait le plus réaliste, employant au mieux son meilleur bloc avec les frères Sadoun et l'inévitable Niedziolka notamment pour accentuer son avance (46e). Incontestablement, les Bisontins ont mesuré hier soir l'étendue des progrès qu'il leur restait à accomplir...

François Ruffin

 

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