Deux semaines pour se relancer
Article de l'Alsace (23 septembre 2002).
Exempts la prochaine journée, les hockeyeurs mulhousiens ont 15 jours pour changer leur entame de match, qui a failli leur coûter cher face aux Ours de Villard (4-2) samedi.
"Nous avons joué à peu près sur le même rythme que la semaine précédente à Briançon. Les joueurs ont été nonchalants, ils n'ont pas respecté l'adversaire". Christer Eriksson a posé la donne du problème à l'issue de la rencontre face Villard samedi. Menés 0-2 à l'issue des deux premières périodes, les Scorpions ont eu la chance de marquer leur premier but après seulement 21 secondes de jeu dans l'ultime tiers-temps, ce qui a assommé les Ours. "C'est devenu comme une cocotte-minute, relève Dennis Murphy, l'entraîneur isérois. Mulhouse a monté son niveau de jeu et les joueurs ont eu un peu peur avec le manque de lucidité provoqué par la vitesse de jeu adverse". En matière de rapidité de débordement, Richard Aimonetto a incarné le modèle du genre à l'origine de l'égalisation mulhousienne, un contraste avec sa conduite lors de deux premiers tiers-temps, à l'image de son équipe. "Au vestiaire, je lui ai dit qu'il se bouge le cul. Il n'a rien fait pendant cinq périodes, à Briançon et face à Villard, et il a enfin répondu à ce qu'on attendait de lui dans le 3e tiers", relate l'entraîneur mulhousien, qui craint l'infarctus à coacher ces matches au scénario à suspense.
Plus présents dans l'engagement
Le coup de pied bien placé par Christer Eriksson entre la 2e et la 3e période a métamorphosé son équipe. La vitesse alliée à la technique a permis d'atomiser le double champion de France de Nationale 1. Cette formule sera à retenir pour les Scorpions qui devront changer leur approche des matches face à une autre équipe de l'ex-Division 1, Clermont-Ferrand, le 5 octobre. "Je vais réfléchir à un système, qui nous permettra de monter notre jeu plus haut", assure Christer Eriksson. Deux semaines devraient suffire...
Bien placé pour récolter les fruits de la passivité de ses coéquipiers, Fabrice Lhenry a tenu la maison comme il a pu. Souvent livré à lui-même, il n'a pas connu le renfort suffisant pour empêcher les deux buts villardiens. "On s'en sort bien, admet le meilleur gardien de l'Élite 2001/2002. Sur les deux buts, le palet est dévié, sinon je n'étais pas trop inquiet parce que leurs occasions n'étaient pas trop dangereuses. En fait, on n'arrivait pas à trouver la solution pour passer leur défense, une boite à cinq joueurs. Nous avons commencé à mieux joueur dans le 2e tiers, mais sans se créer de réelle occasion. Heureusement, nous avons plus pressé le porteur du palet au 3e tiers". Plus présents dans l'engagement, les Scorpions devront l'être comme le public samedi soir aux dires de Fabrice Lhenry. "Il y a une meilleure ambiance que l'an passé, et on l'a ressenti sur la glace". Il reste que certains ultras "imbibés" n'ont pas hésité à lancer des projectiles sur des reporters radio de Villard lorsque les Scorpions ont pris les devants à la marque. Là aussi, la copie est à revoir.