Les Ducs prennent leur mal en patience

 

Article du Bien Public de Dijon (23 septembre 2002).

Sans surprise, les hockeyeurs dijonnais se sont inclinés dans le temple du hockey français chez les Dragons rouennais, favoris dans la course au titre de champion de France. Toutefois, même si l'opposition normande s'est avérée impressionnante, les Ducs ont fait mieux que se défendre, ne cédant logiquement qu'au cours du deuxième tiers, passé la moitié du temps en infériorité, en encaissant quatre buts en trois minutes. Cette hécatombe intervenant après que Pazak eu loupé une balle d'égalisation à deux partout sur un tir de pénalité. Bien que cette péripétie n'ait en rien changé l'histoire de cette rencontre, celle-ci symbolise néanmoins l'actuel manque criant de réalisme des attaquants bourguignons déjà constaté face à Angers. Un point quelque peu inquiétant d'autant plus que les trois buts inscrits sur les bords de Seine par les Dijonnais l'ont été par des défenseurs. Les opportunités sont là, il s'agit maintenant de les mettre au fond ! D'un point de vue défensif, l'équipe vient d'encaisser quinze buts en deux rencontres, voilà une addition qui s'élève dangereusement. Certainement que le renouvellement à plus de cinquante pour cent de ce domaine durant l'intersaison n'y est pas étranger, l'amalgame entre anciens et nouveaux est encore loin d'être à son paroxysme.

Pas avancé d'un pouce

Daniel Maric, le coach dijonnais est bien conscient du problème mais pour lui, l'urgence est ailleurs : "Il faut absolument qu'on trouve des matchs amicaux à disputer afin que l'on obtienne des certitudes sur notre jeu. A Rouen, nous avons subi le jeu, contraint et forcé par la qualité de l'adversaire mais ce n'est pas comme cela que l'on a des repères. On a résisté puis, comme en face cela tourne du feu de Dieu, on a logiquement cédé. A aucun moment, on peut espérer gagner ce match, tant ils me sont apparus deux fois plus forts. Ils vont tellement vite que dès qu'on fait une erreur, on la paie cash. Notre comportement ne peut pas être jugé sur une telle rencontre."

Assurément, on y verra beaucoup plus clair lorsque des adversaires du niveau des Dijonnais se présenteront à eux. Patience.

 

En direct de la patinoire

Franck Pajonkowski (entraîneur de Rouen) : "Les Dijonnais nous ont posé pas mal de problèmes lors du premier tiers. On misère pour se mettre dans le bain. Après, on a su imposer notre rythme et ils ont lâché. Dijon a une bonne petite équipe, d'ailleurs, je m'attendais à faire rentrer mes jeunes un peu plus tôt dans la partie. Ils ont renouvelé leur effectif de manière importante, la sauce ne se fait pas du jour au lendemain. Pour nous, il n'est pas évident de disputer qu'un seul match par semaine aussi bien mentalement que physiquement."

 

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