Une question de physique

 

Article de l'Est Républicain (28 septembre 2002).

Alain Pivron attend un engagement total de ses joueurs pour décrocher l'exploit devant Amiens. Car le besoin de points se fait pressant...

BESANÇON. Plus fort, moins fort que Brest ? La question concernant Amiens, qui sera ce soir l'invité du BHC à la patinoire Lafayette, est pour le moins académique. Une chose est sûre en effet, le deuxième visiteur des Bisontins pour le compte du Super 16 est tout simplement redoutable.

Les Gothiques picards, champions de France il y a trois ans, ont beau n'avoir arraché un succès devant Tours qu'à quarante secondes de la fin lors de la deuxième journée (2-1), la qualité de leur effectif peut ainsi préoccuper largement Alain Pivron et son équipe.

De François Rozenthal, revenu au bercail après une saison passée en Suède, au vétéran Denis Perez, en passant par le Suédois Fredik Berqvist ou le gardien Antoine Mindjimba, l'équipe de Dave Henderson a toujours fière allure. Les nombreux internationaux qui se pressent autour du capitaine Luc Chauvel peuvent aussi en témoigner...

Bref, le BHC ne pourra cette fois éviter une correction comme celle reçue samedi dernier qu'en présentant un autre visage. En premier lieu, dans le domaine collectif : les fortes individualités de l'équipe franc-comtoise devront ainsi se fondre dans le système mis en place par leur coach. L'accordéon entre les blocs de défense et d'attaque a, contre Brest, délivré une partition discordante...

"Ne pas rester passifs !"

Alain Pivron a, par ailleurs, modifié ses batteries et procédé à quelques permutations dans ses lignes d'attaque dont il laissera la primeur à l'adversaire. Il envisage aussi de limiter ses rotations si les circonstances l'exigent.

En espérant que son groupe saura cette fois se hisser à hauteur de l'enjeu : "Nous devrons aussi monter notre niveau de jeu dans le domaine physique. Si nous restons passifs dans le jeu, nous ne pourrons pas rivaliser avec Amiens qui a conservé un profil assez identique à celui de la saison passée et dont les automatismes collectifs seront supérieurs aux nôtres."

L'appel aux armes sonne comme une remobilisation même si l'entraîneur bisontin demeure toujours persuadé qu'il ne manque qu'un déclic pour que les Séquanes trouvent leur équilibre et prennent du même coup leur essor dans le Super 16. A l'aube de la troisième journée, il aimerait seulement que celui-ci ne tarde plus !

François Ruffin

 

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