C'est la même chanson

 

Article du Bien Public de Dijon (30 septembre 2002).

Même motif, même punition, les hockeyeurs dijonnais sont revenus de leur périple brestois avec une troisième défaite d'affilée. L'apprentissage du haut niveau se poursuit.

On attendait une performance de la part des hockeyeurs dijonnais si bien que l'on peut s'avérer déçu de cette troisième défaite. Même si Brest fait partie des grosses armadas du Super 16, le CPHD s'est encore une fois défendu bec et ongles, et encore une fois, ils reviennent bredouilles. Les raisons de cet échec sont connues et identiques à celles que l'on a pu constater il y a un mois maintenant, à savoir que deux, trois erreurs de "jeunesse" viennent gâcher une copie dans l'ensemble plutôt correcte. De plus, le réalisme fait toujours défaut, ainsi quand on laisse passer les opportunités, il faut s'attendre à un légitime retour de crosse.

Logiquement morose, Daniel Maric, le coach dijonnais, dresse un bilan contrasté : "On a bien joué dans le second tiers en étant plus agressif, plus incisif qu'en début de partie. Cette confiance aurait dû nous permettre d'enchaîner au lieu de cela, à deux partout, on ne change pas assez vite. On se retrouve avec quatre attaquants sur la glace au lieu de trois à cause d'une stupide faute d'inattention, ce qui nous coûte un but. Ensuite, on prend le quatrième sur une mise en jeu, c'est vraiment inadmissible à ce niveau. On a eu le palet, là n'est pas le problème. Simplement, on manque d'assise défensive sans laquelle, on n'arrivera à rien. Enfin, on a encore pêché dans le dernier geste, notre dernière passe a souvent été trop molle ce qui a ralenti toute l'attaque et permis à nos adversaires de revenir. En l'occurrence, même en supériorité, on a subi la pression brestoise."

Garder le moral malgré tout

En trois rencontres d'Elite, les Dijonnais ont certes démontré un potentiel en devenir, néanmoins, sur le plan comptable, aucun point n'est venu garnir leur besace. Julien Tiphaigne, le capitaine des Ducs, ne semble toutefois pas préoccupé outre mesure par cette déficience comptable : "Comme d'habitude, on n'est pas ridicule mais nos erreurs se paient cash. Avant de tirer la sonnette d'alarme, il faut être patient, l'homogénéité du groupe n'est pas au top. De plus, on n'a pas les ficelles du métier. Par exemple, le troisième but est de ma faute. Je reste deux minutes sur la glace si bien que je n'ai plus les ressources pour patiner. Tout cela est arrivé parce que cinquante secondes plus tôt je n'ai pas pris la décision de sortir sous prétexte que je me sentais bien. J'aurais dû prévoir, si j'avais eu plus d'expérience, me sachant fatigué, je me serais couché sur le palet. En passant du temps ensemble, on va prendre du galon. Personnellement, ma seule expérience de l'élite c'est quand j'étais sur la quatrième ligne à Rouen. Il y a un temps d'adaptation nécessaire qui va se gommer avec le travail. Si on veut être dans les quatre premiers, il nous faut 15 points, le challenge reste le même. On n'est pas à la cave !"

Jérôme Roblot

 

Retour aux articles de septembre 2002