"Des pitbulls sur la glace"

 

Article de L'Alsace (5 octobre 2002).

Invaincu après les deux premières rencontres du Super 16, le HC Mulhouse attaque sa rencontre face à Clermont-Ferrand (aujourd'hui à 17 h 30) avec un esprit très conquérant.

Deux matches, deux victoires, face respectivement à Briançon et Villard-de-Lans, le bulletin de santé des hockeyeurs mulhousiens est au beau fixe à quelques heures de recevoir la formation de Clermont-Ferrand pour le compte de la quatrième journée du Super 16. Évidemment, tout n'a pas été parfait lors des deux premières sorties. Un début de saison marque bien souvent une période d'approximation générale et les hommes de Christer Eriksson n'ont pas échappé à la règle. A Briançon, les Scorpions ont dû batailler dans la prolongation pour décrocher leur premier succès. Une semaine plus tard, il fallut ensuite trépigner d'impatience jusqu'à l'entame de la troisième période pour assister au réveil des Mulhousiens. Mais le technicien suédois connaît parfaitement les atermoiements d'un début de saison et même s'il a été contraint d'élever la voix à quelques reprises, il ne veut pas cracher dans la soupe. "Les deux premiers matchs n'ont pas été faciles pour nous, explique-t-il. Mais nous avons chaque fois trouvé les ressources nécessaires pour empocher la victoire. Je retiens que nous n'avons encaissé que trois buts depuis le début et que les deux équipes adverses ont surtout joué pour ne pas perdre. Aujourd'hui, j'ai une grosse confiance dans mon groupe et je suis certain qu'en poursuivant notre travail, nous allons être très forts". En retard à l'allumage à Briançon comme devant Villard, les Mulhousiens semblent, en fait, éprouver quelques difficultés à se plier au nouveau rythme du championnat. "La saison dernière, nous disputions deux matches par semaine, observe Eriksson. Désormais, tout est différent. Mes joueurs mettent du temps pour rentrer dans leur rencontre. On a été trop observateurs jusqu'à maintenant et on a subi le tempo des adversaires au lieu d'imposer le nôtre". Pour mettre un terme à ces petits soucis de mise en route, l'entraîneur mulhousien a choisi de modifier la teneur de ses entraînements : "Mes séances sont plus courtes qu'à l'accoutumée. Nous avons passé moins de temps sur la glace ces derniers jours afin de travailler davantage l'explosivité que l'endurance".

Le septième homme

Ce soir, Clermont-Ferrand doit donc s'attendre à un départ tonique de la part des coéquipiers de Lionel Bilbao. Le message qu'a passé Eriksson à ses troupes est d'ailleurs suffisamment explicite. "Je veux des pitbulls sur la glace, assène-t-il avant de lancer un appel au public. Nous étions très contents de nos supporters après le match face à Villard. Ils nous ont permis de gagner avec les tripes. Devant Clermont-Ferrand, ils devront encore jouer ce rôle de septième homme. D'entrée, l'équipe visiteuse doit sentir la pression sur elle". Bons derniers du Super 16 avec trois défaites au compteur et déjà seize buts encaissés (dont 5 la semaine dernière face à Gap), les Clermontois n'ont, a priori, pas de grandes chances de venir bousculer la hiérarchie sur la glace alsacienne. A condition toutefois que les Scorpions ne prennent pas la rencontre à la légère. "Nous sommes favoris mais cela ne doit pas nous empêcher de jouer comme nous savons le faire. Nous ne les connaissons pas du tout alors on ne va pas se mettre la pression inutilement. Ils n'auront rien à perdre face à nous". Hormis l'absence de Francis Ballet, retenu au stage de l'équipe de France des moins de 20 ans au Canada, l'effectif mulhousien affichera complet. A noter la première apparition du jeune gardien Stéphane Burnet. Le petit dernier des pitbulls.

 

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