La mosaïque tourangelle

 

Article du Bien Public de Dijon (11 octobre 2002).

Avec le retour du charismatique Millette, l'an passé, les "Diables Noirs" se sont refait une santé obtenant une belle troisième place en division 1. Les circonstances ainsi qu'une certaine envie de retrouver le lustre d'antan* ont poussé les dirigeants tourangeaux à tenter l'aventure du Super 16 malgré un budget annoncé comme étant limité (environ 550 000 €). Malgré cela, le gourou canadien a une fois encore réuni un effectif pléthorique, de qualité, traditionnellement teinté de cosmopolitisme (13 étrangers dont 8 Slovaques).

En défense, l'immense Simak (1m96 pour 110 kg), auteur d'une remarquable dernière saison avec 25 points (11 buts et 14 assistances en 33 matches), retrouve trois autres défenseurs déjà présents la saison passée à savoir Vandecandelaere, et le duo Pulscak-Supuka, deux pions essentiels dans le système Millette du fait de leur endurance hors norme. Enfin, l'ex-Rouennais Jodoin, l'un des défenseurs les plus expérimentés de ce championnat, complète ce panel en compagnie de Konopka, un gaucher très physique, doté d'un slap redoutable.

Une place sur le podium dans 4 ans

En attaque, le staff tourangeau a donné un sérieux coup de balai puisque Skokan, Renou, Demeocq, Saint-Denis, Lefrançois, Stasnty, et Picha disparaissent de l'effectif.

Pour les remplacer, le coach s'est avant tout assuré de la prolongation des contrats des cadres tels que Gleize, capitaine courage, qui retrouve le haut niveau dix ans après l'avoir quitté, et, Fayault (1m68), le remuant attaquant de poche. La bonne affaire tourangelle étant l'arrivée du Québécois Desrosiers, révélation l'an passé à Strasbourg avec 24 buts dont 5 inscrits contre Tours. Son association avec son compatriote Gamelin réputé bon passeur devrait faire merveille. Cette ligne offensive s'avère d'ailleurs impressionnante avec les renforts de Grossi (champion de France avec Reims, Brest), Eizenman et enfin des chevronnés Leroy (ex-Angers), et Lévêque.

L'ensemble paraît costaud, mais comme à son habitude, Millette garde les pieds sur terre : "Les Français coûtent la peau des fesses ! J'ai un budget à respecter, je ne peux pas aligner 250000 pour les Sadoun. On doit chercher le meilleur rapport qualité-prix car il faut être compétitif. Où est le problème ? Les frustrés ce sont les joueurs français d'un niveau moyen parce qu'ils ne peuvent pas s'expatrier. L'Europe est une chance également pour les bons français, à nous de nous ajuster. Nous visons le maintien même si les gens commencent à dire que l'on pourrait bien créer la surprise."

Jérôme Roblot

 

(*) 1 titre de champion de France (79-80) ; 2 coupes de France (77-78), (79-80).

 

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