Prendre en main son destin...

 

Article de La Nouvelle République (12 octobre 2002).

Largement défaits par Rouen la semaine dernière, les Diables noirs de Tours veulent profiter de la venue de Dijon pour reprendre certaines choses en main. A commencer par leur destin.

En faisant délibérément le choix de ne prendre qu'un nombre limité d'étrangers (quatre en tout, depuis le départ de Chesterikov à Amnéville et Mattila en Finlande) afin de favoriser le lancement de jeunes Français tels que Dugas (Amiens) et Bussat (Rouen) privés de glace ailleurs, Daniel Maric, l'entraîneur dijonnais, savait qu'il ne pourrait pas lutter face aux grosses écuries du Super 16. C'est pourquoi, selon lui, la première victoire des siens, la semaine dernière contre Dunkerque (9-0), ne doit pas être considérée comme le signe du réveil des Ducs mais le résultat d'un match entre deux équipes de même valeur.

Partant de là, il appréhende quelque peu son voyage à Tours. "Dans cette poule, il y a cinq élites et trois équipes qui sont restées en D1", explique-t-il en évoquant également le cas de Besançon. "On ne joue pas sur le même tableau. Cette première phase nous sert de préparation à la poule de Nationale 1 et tout ce que j'espère, samedi soir, est que Tours ne nous mette pas une raclée. L'ASGT est une grosse cylindrée qui n'a rien à voir avec nous. Le club est reparti comme en quatorze, signe que l'histoire se répète toujours."

Bob Millette, de son côté, ne pense pas cela. Après une cuisante défaite à Rouen (9-2), de nouveaux problèmes de patinoire et un dernier entraînement forcé vendredi, à Romorantin (en raison de la venue de Philippe Candeloro), lui et ses hommes rêvent plutôt de tourner la page.

"On est prêt, on a hâte de revenir chez nous", explique le coach canadien. "Maintenant que nous avons fait le plus dur en rencontrant trois favoris lors de nos quatre premières journées, il est temps pour nous de prendre notre destin en main. Non pas en pensant que l'on va gagner nos trois prochaines rencontres mais en prenant celle de Dijon comme si c'était la dernière."

Jodoin étant blessé et Grossi incertain, Bob Millette est obligé de procéder à de nouveaux changements de lignes. Périnet pourrait être ainsi appelé en défense aux côtés de Konopka, tandis que le Slovaque Yven Kostial fera ses premières armes rue l'Elysée associé à la paire Gleize-Fayault.

Et le gardien ? "J'ai pris la décision de faire jouer Vladimir Hiadlovsky car il connaît bien cette équipe", conclut Millette. "On en a parlé et il sait que ce soir, c'est son match."

 

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