Le derby Brest-Angers sera chaud

 

Article du Télégramme de Brest (14 octobre 2002).

Les Albatros ont eu bien du mal à leur mettre la tête sous l'eau à ces Corsaires dunkerquois, à qui on promettait des filets bien garnis de palets en fin de soirée. Il est vrai que les Albatros n'ont pas produit, loin s'en faut, leur meilleure prestation depuis le début de la saison. "Face à une équipe de bas de tableau, on pèche souvent par manque de concentration, par une moindre motivation", expliquait Sergueï Toukmatchev.

Des vertus qu'il conviendra de retrouver au plus vite. Le prochain match leur donnera l'occasion de savoir s'ils peuvent rivaliser avec les anciennes équipes de l'Elite, puisqu'après avoir subi la loi des Dragons rouennais, les Brestois se sont inclinés à Amiens, ces derniers n'ayant eux mêmes pu échapper aux griffes des Ducs (2-3). Les Angevins débarquent à Brest mercredi avec le statut de leader. Deux points seulement séparent les deux équipes.

Amalgame difficile

Quel sera le verdict de ces retrouvailles qui, il y a cinq-six ans, tournaient bien souvent à l'avantage du club local. Sur la valeur intrinsèque des joueurs, les Brestois n'ont sans doute rien à envier aux Angevins. Ce qui plaide en faveur de l'équipe coachée par Derek Haas, c'est la cohésion d'un groupe qui ne subit pas de grands chamboulements d'une saison à l'autre. Le recrutement s'effectue à dose homéopathique.

A Brest, les dirigeants ont toujours opté pour la chirurgie lourde. L'amalgame est, par voie de conséquence, plus difficile à réaliser. Une issue positive mettrait l'équipe brestoise en bonne position en haut du tableau en attendant le scabreux déplacement à Tours, l'un des trublions de cette première phase, qui cherche également à gravir la marche qui le sépare du quatuor de tête, synonyme de qualification dans le groupe Elite, qui partira début 2003 à la conquête du trophée Magnus.
Le coup de pouce en faveur des Tourangeaux pourrait également venir des instances nationales qui devraient prendre sous peu la lourde décision de reléguer Rouen en queue de peloton.

 

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