L'invincibilité du HCM en jeu

 

Article de L'Alsace (16 octobre 2002).

Le Hockey-club de Mulhouse reçoit Anglet aujourd'hui (20h) avec un enthousiasme découlant de sa victoire à Grenoble samedi. Il ne manque plus qu'un public massif pour rester invaincu dans le Super 16.

Au vu de leurs rires et plaisanteries lors des entraînements, les Scorpions patinent dans le bonheur en ce début de saison 2002/2003. La victoire décrochée samedi dernier à Grenoble (1-4) semble avoir apporté une sérénité à toute épreuve, dont les Mulhousiens devront tirer profit aujourd'hui à partir de 20 heures face à Anglet. Les Haut-Rhinois voient l'occasion de confirmer ce premier test probant du Super 16 face une autre équipe de l'ancienne élite, dans l'enceinte de leur patinoire cette fois-ci. Les Alsaciens espèrent d'ailleurs bénéficier d'un soutien d'un public qui tarde à se faire nombre, alors que la qualité de jeu produite à Mulhouse n'a jamais été aussi forte. Bon vivant de nature, Lionel Bilbao incarne l'état d'esprit qui habite son équipe en ce moment. A l'heure de recevoir ses compatriotes basques, l'ancien Angloy ne devrait pas régler de contentieux à coups de poing comme lors du dernier match de la saison 2001/2002. "L'équipe actuelle d'Anglet n'a plus l'âme du pays, ce n'est pas plus mal pour moi. Je fais ainsi abstraction d'une plaie qui a cicatrisé et je reste concentré à 100 % sur les objectifs de l'équipe. Nous sommes dans la spirale de la victoire qui amène une certaine euphorie, mais nous ne sommes que dans une phase préparatoire". Arrivé l'an passé à Mulhouse, le capitaine est le moteur de l'équipe, lui qui ne cesse de faire des tapes amicales à ses coéquipiers aux entrées et sorties de glace. Motivé comme un cadet, Lionel Bilbao s'est tout de même surpris à n'avoir encaissé que deux minutes de pénalité samedi, au contraire de certains de ses camarades. "On s'est un peu énervé à Grenoble et ce manque de discipline aurait pu nous coûter cher si Fabrice n'avait pas sorti le match parfait". Serein dans l'effort, le gardien de l'équipe de France insuffle une confiance à ses coéquipiers concentrés vers la cage adverse.

Un renard de surface

Toutefois, Mulhouse reste à la recherche d'une constance dans le jeu afin d'éviter les mauvaises surprises. "Nous sommes euphoriques lors de la troisième période, c'est la preuve que nous sommes prêts physiquement. On cherche à effectuer les soixante minutes sur ce même rythme". L'entraîneur Christer Eriksson, retenu la semaine passée par l'équipe de France féminine, est content de reprendre la direction de son équipe assurée temporairement avec brio par son adjoint Arnaud Vaillant. "Notre point fort reste nos fins de rencontre, se plaît-il à souligner. L'équipe peut vivre une grande réussite". Le Suédois se réfère au dernier champion de France, Reims, qui avait démontré cette capacité à surclasser son adversaire au cours de l'ultime tiers-temps. Face à Anglet, Mulhouse devra prendre le jeu à son compte et tenter de prendre un bon départ, histoire de changer ses habitudes. Il reste que cette confrontation pourrait être serrée comme le confirme Lionel Bilbao. "Anglet est une bonne équipe qui prend peu de buts (neuf) et qui possède une certaine valeur offensive au vu des neuf buts passés à Gap, même si ce n'est pas très significatif". La décision pourrait venir de la nouvelle recrue du HCM, le Suédo-Japonais Shin Yahata-Larsson, "un renard de surface" selon Lionel Bilbao. "J'ai des idées pour l'utiliser, confirme Christer Eriksson, mais je ne veux pas casser les lignes pour l'instant". La cohésion semble si parfaite...

 

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