Qu'elle est belle !

 

Article de L'Est Républicain (20 octobre 2002).

Dernier match aller et nette victoire bisontine. La première de la saison. Les Séquanes ont retrouvé le sourire.

BESANÇON. Alain Pivron se montrait inquiet avant ce septième et dernier match de la phase aller, lui qui depuis mercredi et un nouveau revers concédé à Dijon, s'est surtout attaché à remonter le moral de sa troupe forcément atteint par six défaites d'affilée.

Pourtant, les Séquanes prenaient d'entrée les débats à leur compte. Mieux collectivement, ils paraissaient maîtres de la glace. Deux bons tirs de Drzik, détournés par Aspblad attestaient de cette domination. Mais Dunkerque ne restait pas sans réagir et déclenchait des vagues de contre-attaques dangereuses, au point de se créer les meilleures occasions. Face à Delbarre (4e), Trabach (5e) et Haapasaari (6e), le gardien bisontin Sundström sortait le grand jeu sous les yeux de Ménard, condamné à être spectateur (fracture à un doigt).

Les Séquanes avaient senti le danger et remettaient l'ouvrage sur le métier, s'appliquant à bien faire circuler le palet. Suffisamment pour permettre à Kohvakka d'adresser une passe au millimètre pour Drzik qui ouvrait le score (6e). Besançon aurait même pu doubler la mise par Kubis, mais le vigilant Aspblad s'interposait et les Dunkerquois profitaient d'une baisse de régime locale pour mieux poser leur jeu. Avec une opportunité offerte à Delbarre qui faisait mouche et égalisait (15e).

Kadlec montre la voie

Besançon accusait le coup et terminait ce premier tiers-temps en laissant l'initiative à sons adversaire. Trop au goût d'Alain Pivron qui profitait de l'interruption pour recadrer ses joueurs et leur réclamer plus d'agressivité.

Une leçon qui portait ses fruits, car on ne voyait plus, dès la reprise du second acte, qu'une seule équipe. Dunkerque était réduit au rôle de faire-valoir.

Les tirs locaux se multipliaient. Aubry aurait pu doubler la mise plus tôt, mais devant la cage ouverte, il se montrait maladroit. Ce n'était que partie remise pour des Séquanes conquérants. Kadlec transformait en but cette envie de tous les instants (31'21). De quoi réveiller le public.

Cette fois Besançon s'était placé sur les bons rails. D'ailleurs, trois minutes plus tard, Duda faisait encore progresser le compteur en deux temps. Puis, sur une nouvelle situation chaude, Subr profitait d'une grossière erreur d'Aspblad pour en rajouter une couche (4-1). Jamais encore depuis qu'ils ont accédé au Super 16, les Séquanes n'avaient été à pareille fête. Dunkerque qui avait perdu son coach Stéphane Sabourin, expulsé pour des mots forts envers les arbitres, ne pouvait que constater les dégâts.

Les hommes de Pivron, rasséréné sur son banc, tenaient bel et bien leur proie. Les Corsaires avaient baissé pavillon. Pris dans la toile de la défense comtoise dès l'attaque du dernier tiers-temps, ils étaient contraints à des tirs lointains. Sans danger.

Dans ce contexte d'un match qui paraissait ficelé, Besançon faisait le plus souvent le siège du but maritime. Des essais de Billard et Samuelsson étaient contrés par Aspblad alors que Kadlec trouvait le bas du poteau gauche. Pour sa part, Kubis donnait un aperçu de sa force de frappe. Mais tout ça, en vain. Le score demeurait ce qu'il était à la fin du second acte. Les Séquanes pouvaient se congratuler. Ils la tenaient cette première victoire.

Pierre LABBE

 

Besançon HC bat Dunkerque 4-1 (1-1, 3-0, 0-0)

600 spectateurs environ. Arbitres : MM. Bergamelli, Charmillaux et Rouèche.

Les buts

Pour Besançon : Drzik (6'58 - assist Kohvakka), Kadlec (31'21 - Subr), Duda (34'48 - Billard), Subr (38'04),

Pour Dunkerque : Delbarre (16'12 - Krisak)

Les équipes

Besançon : Sundstrom, Clerc - Drzik, Kohvakka, Tremblay, Aubry, Trabichet, Kadlec, Dumenil, Subr, Vorel, Favreau, Samuelson, Kubis, Billard, Duda.

Dunkerque : Aspblad, Peyre - Cooper, Folcke, Gremack, Guillemot, Lacaes, Lukac, Thomas, Bardet, Becuwe, Blanchard, Boschetti, Haapasaari, Delbarre, Krisak, N'guyen, Pena, Saint-Amant, Trabach.

 

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