Le CPHD tient la route

 

Article du Bien Public de Dijon (21 octobre 2002).

Défaits 4-1 samedi soir à Amiens, les Dijonnais ont inquiété un des favoris durant plus de quarante minutes, confirmant qu'ils trouvent petit à petit leur place en Elite.

Les hockeyeurs dijonnais sont certes revenus fanny de leur campagne picarde mais l'honneur est sauf. Loin d'être ridicules, les Bourguignons ont poussé Amiens, l'un des favoris pour le titre de champion de France, dans ses derniers retranchements. Truffés d'internationaux, les Gothiques ont tremblé jusqu'au bout face à l'envie et l'audace dijonnaise comme le souligne leur coach, Antoine Richer : "Je ne crois pas aux matches faciles, simplement, en terme d'organisation, on a été fébrile, ce dont a bien su profiter Dijon. Cette équipe a fait son match sans se poser de questions. Heureusement, on a eu un sursaut nécessaire et salvateur durant le troisième tiers. Je ne saurais pas dire s'il s'agit d'orgueil ou bien de fierté voire autre chose, mais l'essentiel est préservé. En tout cas, cela présage d'un retour difficile." Solides défensivement malgré l'absence de Borzik, les Ducs n'ont également pas manqué d'imagination, ni de talent en attaque à tel point que le jeune Guéguen regrette un petit manque de réalisme qui aurait pu tout changer : "On a bien tenu durant les deux premières périodes, où on a fait jeu égal. Ensuite, certainement sermonnés par leur entraîneur, ils ont accéléré et marqué trois buts en sept minutes. C'est dommage car on a eu la possibilité d'attraper au moins le nul mais comme d'habitude quand on joue contre des équipes a priori plus fortes que nous, on n'a pas su concrétiser nos occasions."

Un futur néanmoins teinté d'optimisme

Même son de cloche du côté du technicien dijonnais, Daniel Maric, qui constate toutefois avec délice les progrès accomplis par ses joueurs depuis la reprise : "On a simplement deux mois de glace dans les jambes. Dans ces conditions, tenir tête à Amiens, qui plus est chez lui, au bout de si peu de temps, relève de la performance. De toute manière, pour s'améliorer, il n'y a pas trente-six solutions, il faut des matches. D'ailleurs, j'aurais préféré que le Super 16 se déroule en poule unique, on aurait ainsi progressé plus rapidement, et ce match nous l'aurions gagné. On a réussi à imposer notre faux rythme, à les faire douter mais le flottement du début troisième tiers, nous est fatal. On n'a pas su gérer ce mauvais passage. C'est vraiment rageant !"

C'est bien connu, ce sont les petits détails qui font la différence, c'est aussi ce qui s'appelle l'expérience.

Jérôme Roblot

 

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