Une entame inouïe

 

Article de L'Alsace (9 novembre 2002).

Le premier match de l'Euro-Challenge, hier soir à la patinoire de Mulhouse, a connu un dénouement extraordinaire. Si la France a arraché la prolongation sur le coup de gong, l'Italie l'a quand même emporté à la mort subite (4-3).

L'Euro-Challenge a débuté de superbe manière hier soir à la patinoire de Mulhouse. Si la France a finalement été battue par l'Italie, au terme d'une fin de match exceptionnelle par son suspense et ses retournements de situation, elle n'en a pas moins livré un match de bonne facture, se montrant toutefois trop imprécise dans ses tirs. Elle aura du match tout à l'heure face à la Lettonie (17 h 30 à Mulhouse), autre battue de la première soirée. Si les deux formations se valent a priori sur le papier, il en va de même sur la glace en début de rencontre. Italiens et Tricolores ont bien du mal à trouver des enchaînements et si la légère supériorité est française, elle est avant tout physique. Les coéquipiers de Lhenry, toujours aussi paisible et impressionnant sur sa ligne, vont un peu plus dans les duels et font souffrir leurs adversaires. Mais ils ont du mal à se mettre en position de tir, le jeu n'étant pas aussi léché que dans les parties du Super 16, certains éléments des lignes n'ayant visiblement pas suffisamment de vécu ensemble. Et comme le jeu est bouché à cinq contre cinq, les équipes choisissent de se saborder un peu par le truchement de pénalités souvent évitables. Elles en viennent même à jouer à trois contre trois pendant une trentaine de secondes, mais là encore, cela reste trop imprécis pour ouvrir le score. Ce sont les Français qui vont quand même y parvenir après un peu plus de 16 minutes de jeu, en supériorité numérique. Bonnard décale Zwikel en plein axe. Sa puissante frappe est repoussée dans un premier temps par Hell, le gardien transalpin, mais Maurice Rozenthal est à l'affût et inscrit le premier but de la partie. Cela échauffe quelques peu les esprits, avec un début de bagarre générale quelques secondes plus tard, mais cela fait partie d'un match de hockey.

Le deuxième tiers à peine engagé, les Italiens mettent davantage de pression, et leurs tirs sont de plus en plus proches du cadre, l'un d'entre eux heurtant même le poteau. Ils profitent d'une pénalité infligée au Mulhousien Prunet pour revenir au score dès la 23e. La frappe de Detoni est repoussée par Lhenry, mais sur le cafouillage qui suit, Helfer obtient l'égalisation. Cela a le don de secouer les Français, qui se lancent à l'assaut des buts adverses, mais ils tombent sur Hell en état de grâce. Le gardien transalpin va se permettre de dévier 17 frappes pendant le second tiers temps, alors que Fabrice Lhenry en est réduit au chômage technique. Rien y fait, même à cinq contre trois, les Français n'arrivent pas à reprendre l'avantage, malgré une énorme domination. Ils y réussissent rapidement dans le dernier tiers. Le Mulhousien Prunet tente sa chance près de la ligne bleue, Hell ne peut que repousser et Chauvel se trouve à point nommer pour inscrire le second but (42e). Le rythme est désormais très élevé, et les Français prennent régulièrement le dessus, mais leurs tirs restent trop imprécis. Et ils sont punis sur une nouvelle infériorité numérique. Avec beaucoup de chance (deux contres favorables), Manuel De Toni s'en va seul battre l'infortuné Lhenry. Le match est ainsi à nouveau totalement ouvert. Une erreur stupide des Tricolores (surnombre sur la glace à 20 secondes de la fin) permet à Lino De Toni de battre Lhenry sur penalty. Mais sur le gong, F. Rozenthal égalise et arrache la prolongation ! Celle-ci, jouée à quatre contre quatre, est de toute beauté. Et c'est Lorenzi qui offre la victoire aux Italiens, suite à une pénalité dont a écopé Bachet.

France - Italie 3-4 a.p.

Patinoire de Mulhouse. 800 spectateurs environ. Arbitrage de M. Zviedritis, assisté de MM. Bouguin et Bliek. Tiers-temps: 1-0, 0-1, 2-2, 0-1. Buts: Rozenthal M. (16'44", assisté de Zwikel et Bonnard), Chauvel (41'51", Prunet), F. Rozenthal (59'59", Gras) pour la France; Helfer (22'55", De Toni L.), De Toni M. (53'52", Margoni), De Toni L. (59'39" s.p.), Lorenzi (64'29", Ramoser F.). pour l'Italie. Pénalités: Pousset (8'26"), Coqueux (11'15"), Aimonetto (12'47"), Prunet (21'35"), Rozenthal (32'15"), Sadoun (51'56"), Bachet (63'32") pour la France; Veggiato (7'26"), Strazzabosco (11'15"), De Toni L. (11'48", 15'05"), Sparber (30'54"), Chelodi (31'28"), Zisser (32'15"), Borgatello (42'31") pour l'Italie. France: Lhenry, Burnet - Carriou, Pousset, Dermigny, Bachet, Mille, Prunet, Bachelet, Bonnard - Zwikel, Aimonetto, Rozenthal M., Gras, Briand, Rozenthal F., Chauvel, Sadoun, Mortas, Coqueux, Paillet, Chassard. Ent: Leime. Italie: Hell, Antinori - Avancini, Borgatello, Helfer, Lorenzi, Ramoser F., Ramoser W., Strazzabosco - Ansoldi, Chelodi, De Bettin, De Toni L., De Toni M., Egger, Fontanive, Margoni, Ramoser R., Sparber, Timpone, Veggiato, Zisser. Ent: Cortina.

 

 

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