Le CPHD s'offre le droit de rêver

 

Article du Bien Public de Dijon (11 novembre 2002).

En remportant une troisième victoire d'affilée dans ce championnat élite, les hockeyeurs dijonnais se frayent ainsi un chemin parmi les "cracks" de ce Super 16. Les portes des quarts de finale s'entrouvrent peu à peu.

Qu'on se le dise, c'est une énorme performance que la bande à Maric vient de réaliser en s'imposant sur la glace tourangelle devant 1 500 personnes déchaînées, écartant du même coup, et, ce de manière quasi définitive, l'équipe locale pourtant favorite dans la course à la qualification pour la Coupe Magnus.

Il s'agit là d'un énorme coup de patin aux fesses des hockeyeurs dijonnais désormais troisièmes de la poule nord en compagnie de deux cadors du Super 16, Rouen et Angers. Outre comptables, les motifs de satisfaction sont évidemment nombreux notamment en défense, domaine dans lequel les progrès dijonnais sont les plus sensibles.

La défense, nouveau point fort des Ducs

Ainsi, après quelques réglages de début de saison, les Ducs, plus rigoureux, mieux en place, dressent désormais un véritable rideau de fer devant les attaquants adverses.

Les chiffres en attestent avec uniquement cinq buts encaissés lors des trois dernières rencontres, l'arrière-garde bourguignonne s'est montrée particulièrement intraitable.

Aussi, en dépit d'une grosse maîtrise du palet, symbolisée à deux reprises par une double supériorité, rien n'y a fait, les flèches tourangelles se sont cassées les dents sur ce mur infranchissable. Julien Tiphaigne : "On est bien préparés. Physiquement, on est présent. On dispose de plus de temps de jeu donc on retient les leçons du passé tout en progressant collectivement et tactiquement."

Humilité, travail, solidarité

Toutefois, il en faut plus pour faire tourner la tête au coach dijonnais qui préfère tempérer certaines ardeurs : "Attention soyons mesurés que ce soit dans la victoire ou dans la défaite. On a bien joué défensivement, mais dans notre zone on perd encore des palets bêtement, ce qui nous met en difficulté. Durant le troisième tiers, ils nous ont tourné autour comme des avions, et c'est vrai que Neckar a bien joué. En fait, on arrache cette victoire avec nos tripes. Croyez-moi, on est loin du compte, même pas à mi-chemin, il ne sert à rien de s'enflammer."

Même discours chez le capitaine, Julien Tiphaigne, auteur d'un deuxième but décisif en deux rencontres : "Je venais de sortir de prison, ma première de la saison, quand Miro me donne le palet, puis, je gagne mon face à face. Mais ce n'est pas important, aujourd'hui, comme depuis le début de l'année, malgré les coups durs, on s'est serré les coudes, voilà l'essentiel. Même si un joueur est dépassé, il y a toujours un bout de patin ou de crosse pour contrer l'adversaire. On ne va pas se voir plus beau qu'on ne l'est car il aurait suffi d'un grain de sable et ces victoires se seraient transformées en défaites. Restons calmes et mesurés."

Certes, mais avec une équipe de jeunes Français, le CPHD patine à grands pas vers les sommets.

Jérôme Roblot

 

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